Obligation vaccinale : 3000 soignants suspendus et une dizaine de démissions

Depuis le 15 septembre, les soignants et d’autres professions doivent avoir reçu au moins une première dose de vaccin contre le Covid, sous peine d’interdiction d’exercer.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
Obligation vaccinale : 3000 soignants suspendus et une dizaine de démissions
©David Pereiras

"Il y a eu hier quelque 3.000 suspensions qui ont été signifiées à du personnel des établissements de santé ou médico sociaux qui n'étaient pas encore rentrés dans un parcours de vaccination", a déclaré le 16 septembre Olivier Véran sur RTL. Le ministre de la Santé a ajouté qu'il y avait eu également "quelques dizaines de démissions". 

"Nous parlons d'un public de 2,7 millions de salariés", a ajouté le ministre, assurant que "la continuité des soins a été assurée". Selon lui, "un grand nombre de ces suspensions ne sont que temporaires" et concernent "essentiellement du personnel des services supports", "très peu de blouses blanches".

"Beaucoup d'entre eux ont décidé de se faire vacciner, voyant que l'obligation était une réalité", a affirmé Olivier Véran, précisant qu'il y avait eu "quelques dizaines de démissions à ce stade". 

Des chiffres encore incertains

Le nombre avancé par le ministre pourrait toutefois être sous-estimé, d'après les premiers chiffres recueillis par l'AFP, qui a recensé près de 1.500 suspensions rien que dans une quinzaine d'hôpitaux publics. 

Ces chiffres sont appelés à évoluer dans les prochains jours, si certains salariés choisissent finalement de se faire vacciner. Les salariés de retour de congés ou d’arrêt maladie pourraient également être suspendus s’ils refusent le vaccin. 

Près de 90% des personnels d'EHPAD vaccinés

L'obligation vaccinale contre le Covid-19 est entrée en vigueur le 15 septembre pour 2,7 millions de professionnels : hôpitaux, maisons de retraite, soignants libéraux, aides à domicile, pompiers, ambulanciers. 

D'après Santé publique France, qui se base sur des échantillons de l'Assurance maladie, au 14 septembre 89,8% des soignants avaient reçu au moins une dose dans les structures accueillant des personnes âgées dépendantes (Ehpad, USLD). 

Les contrevenants, qui ne justifient pas d'une première injection, d'une contre-indication vaccinale ou d'une contamination récente, "ne peuvent plus exercer leur activité", selon la loi du 5 août.