Ebola : où en est-on des traitements et des recherches ?

Où en est-on des traitements et des recherches ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Dr Christian Bréchot, virologue et directeur général de l'Institut Pasteur :

"Nous avons la chance que l'armée américaine ait continué au cours des années précédentes des recherches sur ce thème. Cela a permis de contribuer fortement à avoir un certain nombre de candidats. Ensuite, il y a des médicaments qui ne sont pas spécifiques de Ebola mais qui finalement ont été trouvés comme efficaces. Un antiviral comme Favipiravir est un médicament qui vient de la grippe, mais on s'aperçoit qu'il est peut-être efficace sur Ebola. Dans la recherche, il y a l'utilisation de l'existant en essayant de le valoriser car cela permet d'avancer rapidement. Et il y a les anticorps monoclonaux ZMapp qui sont difficiles à produire en quantité suffisante, pour lesquels il y a des arguments d'efficacité, mais on parle de petit nombre, on parle de situations multiparamétriques donc cela n'est pas facile à interpréter.

"Il y a des recherches et des réalisations sur vaccin. Un vaccin a actuellement passé la phase 1 et est en train d'être évalué. On peut espérer qu'il aille rapidement sur le terrain d'autant qu'on a décidé d'accélérer des procédures réglementaires. D'autres vaccins sont en cours de développement à l'Institut Pasteur et dans d'autres instituts. On aura besoin, même quand Ebola va s'arrêter, de ces vaccins et le sujet sera de ne pas baisser la garde dans les années qui viennent. D'autre part, à partir de ces prototypes vaccin, on pourra insérer d'autres virus parce qu'il y a d'autres virus de la même famille et qui peuvent éventuellement menacer.

"Il y a des recherches sur les traitements. Il y a des candidats qui sont en phase précoce. Il y a encore du travail. Enfin il y a les tests diagnostiques. Dans le temps, entre un vaccin qui commence en phase 1-2 et un vaccin que l'on peut vraiment utiliser de façon massive, il faut compter au minimum un an. Ensuite tout dépend de la réussite de la phase 2. Sur certains traitements existants, comme l'antiviral, si cela était confirmé, l'avantage est qu'on peut l'utiliser tout de suite."

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