Covid : le masque n’est pas obligatoire pendant l’accouchement

Face à la détresse de nombreuses femmes, le gouvernement précise que le port du masque pendant l’accouchement “ne peut en aucun cas être rendu obligatoire”.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Mélissa a dû porter un masque lors de son accouchement.
Mélissa a dû porter un masque lors de son accouchement.

L'accouchement est déjà un moment difficile à vivre pour de nombreuses femmes. Alors quand on y ajoute le port du masque, cela peut devenir traumatisant. “Je savais qu’il fallait souffler pour lutter contre les douleurs mais avec le masque c’était de plus en plus difficile” raconte Miriam, une femme qui a accouché masquée en avril. Son témoignage, ainsi que ceux d’autres femmes, est à lire ici

Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses femmes ont raconté la violence de leur accouchement masqué derrière le #Stopaccouchementmasqué.

Mais faut-il, oui ou non, imposer le masque aux femmes qui accouchent ? Le gouvernement apporte quelques précisions à ce sujet, et rappelle l’importance du consentement. 

A lire aussi : #StopAccouchementMasqué : des jeunes mères s'indignent

Le masque ne peut être imposé

Ainsi, le gouvernement précise que : “le port du masque chez la femme qui accouche est souhaitable en présence des soignants mais qu’il ne peut en aucun cas être rendu obligatoire”. Même point de vue dans cette tribune intitulée “La salle d’accouchement n’est pas une zone de non droit”.

Sonia Bisch, Fondatrice du collectif Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques a co-signé cette tribune aux cotés de gynécologues et de sages-femmes.

Du stress pour la patiente

Les signataires y rappellent les conséquences de cet accouchement masqué, et du stress qu’il provoque chez la patiente : “L’obligation du port du masque aurait de graves conséquences : hausse de l’utilisation des forceps, des déchirures périnéales, des fièvres, des injections d’ocytocine, des stress post-traumatiques ou des dépressions post-partum.”

Des conséquences mises en lumière par une enquête de que nous évoquions dans ce papier

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Quelles alternatives ? 

Le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) affirme également que le masque est souhaitable, mais qu’il ne “peut être imposé”. L'institution propose plusieurs solutions comme le recours à une visière adaptée pour la patiente, ou alors le port d’un masque FFP2 par le personnel soignant. 

Pour le Collège National des Sages-femmes de France, les patientes asymptomatiques ne devraient pas porter de masques. En revanche, comme le CNGOF, il recommande le port de masques FFP2 par le personnel soignant.