Confinement : les patients psychiatriques particulièrement à risque

A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, Emmanuel Macron a annoncé un aménagement des règles de confinement pour les personnes autistes. Mais dans les hôpitaux psychiatriques, ces patients n’auront pas ces droits. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Mal équipés en masques, contacts rapprochés entre les patients mais aussi entre malades et soignants, les établissement psychiatriques sont particulièrement à risque dans l’épidémie actuelle. « Dans un hôpital psychiatrique, le risque de contamination est plus élevé que dans la population générale puisque pour les patients, l’utilisation des gestes barrières est plus difficile à utiliser », explique le docteur Philip Gorwood, psychiatre à l’Hôpital Sainte-Anne, à Paris.

Des unités covid-19 en psychiatrie

Pour essayer de limiter la contamination au sein de ces établissements, des unités Covid ont été créés. Elles sont destinées à isoler les patients dépistés positifs au coronavirus et qui ne nécessitent pas de soins intensifs.

Situation difficile en cas de dépression ou d'addiction

Outre le coronavirus, les psychiatres s’inquiètent d’une aggravation de certaines pathologies comme la dépression ou les addictions, selon ce même spécialiste, « ce sont des patients qui ont un ennui et une difficulté à occuper leur journée. En même temps, le stress est accru et dans les addictions, la manière de répondre au stress est la substance ou le comportement addictif. »

Une crainte qui vaut aussi pour la pédopsychiatrie car un grand panel de la prise en charge est supprimé, notamment les ateliers thérapeutiques. Pour permettre aux parents de réaliser ces exercices à domicile, les soignants de l'établissement de Ville-Evrard en Seine saint Denis, ont démarré une chaîne Youtube. Ils proposent des activités sensorielles ou des idées pour réaliser un parcours moteur à la maison.