Cannabis : soyez volontaire pour une étude du CHU de Nancy

A l'heure où la dépénalisation du cannabis est au cœur des débats, la communauté scientifique continue de sensibiliser la population aux dangers liés à sa consommation. Afin de mener une recherche sur les effets du cannabis sur le cerveau humain, baptisée CAUSA MAP, une équipe de médecins du CHUR de Nancy lance un appel à volontaires.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Souvent plus nocif pour la santé que l'original, le cannabis de synthèse est facilement accessible sur internet.
Souvent plus nocif pour la santé que l'original, le cannabis de synthèse est facilement accessible sur internet.

Selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, l'Hexagone compte 3,8 millions de consommateurs de cannabis dont 1,2 million réguliers avec au moins dix consommations de cannabis dans le mois.

La littérature scientifique relate régulièrement les méfaits du cannabis sur le cerveau provoquant ainsi une dépendance ou encore un changement au niveau du comportement (inattention, isolement…). L'équipe de médecins du centre hospitalier universitaire de Nancy a, alors, décidé de concentrer sa recherche en étudiant l'impact de la consommation régulière de cannabis sur le fonctionnement du cerveau humain en s'appuyant sur la vue. En effet, les médecins ont émis l'hypothèse que de fortes consommations de cannabis à l'adolescence pourraient être à l'origine de perturbations des systèmes de communication des neurones, et plus particulièrement ceux impliqués dans la vue humaine. Cette fonction cérébrale peut être un marqueur très précoce d'anomalies du fonctionnement cérébrale.

Les résultats ont pour objectifs d'accroître les connaissances sur l'impact de l'usage du cannabis sur le cerveau humain, mais aussi sur la vision. La fonction étant notamment impliquée dans la conduite automobile et les accidents sur la voie publique.

Pour mener à bien leur étude, les médecins cherchent à rassembler quelque 180 volontaires pour constituer trois groupes : les fumeurs de cannabis, les fumeurs de tabac et les non-fumeurs. Les personnes intéressées sont invitées à répondre à l'appel lancé en ligne sur le site de l'hôpital.

APPEL A VOLONTAIRES

L'étude nationale, qui doit durer un an, rassemble une vingtaine de scientifiques d'hôpitaux et laboratoires de Paris, Strasbourg et Nancy. L'initiative a été soutenue financièrement par l'Agence nationale de la recherche et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies (MILDT), après un appel à projet parmi une quinzaine d'autres programmes.

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