Quelles modalités pour le déconfinement confirmé le 11 mai ?

Le déconfinement sera plus strict dans quatre régions "rouges" mais sera possible sur l’ensemble du territoire. Une vigilance accrue est nécessaire en Ile-de-France, où le virus circule et où les hôpitaux sont encore sous tension.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Carte des départements rouges et verts au 7 mai 2020.
Carte des départements rouges et verts au 7 mai 2020.  —  Crédits Photo : © Ministère des Solidarités et de la Santé

"La levée progressive du confinement peut-être engagée ce lundi 11 mai". C’est ce que le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé ce 7 mai, au vu de la situation sanitaire.
Il a cependant averti que la France était "coupée en deux" selon les situations sanitaires entre départements "verts" et "rouges" qui auront des mesures différenciées, et a appelé au maintien strict des gestes de protection.

Quatre régions "rouges"

Globalement, tous les départements des régions Île-de-France, Hauts de France, Grand Est et Bourgogne Franche Comté sont classés "rouges" car le coronavirus y "circule encore activement" et les hôpitaux y sont encore "en forte tension". Tous les autres départements sont classés "verts".
Dans les départements rouges, "le déconfinement est possible" à partir du 11 mai mais "avec certaines restrictions : pas d'ouverture des collèges, ni des parcs et jardins" a précisé Edouard Philippe.

"La plus grande vigilance" imposée en Ile-de-France

Edouard Philippe a en particulier mentionné le département de Mayotte, où la circulation du virus exige un report du déconfinement, et l'Ile-de-France, où "le nombre de cas baisse lentement mais reste élevé, plus élevé que nous espérions". Et "le fait qu’il reste du virus en circulation, que cette région est très dense et que les échanges y sont nombreux, nous impose une discipline renforcée", a-t-il déclaré.
La situation francilienne "nécessite la plus grande vigilance", a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran, en appelant les habitants à "limiter leurs déplacements au strict nécessaire" et les entreprises à maintenir les mesures de protection. "Nous voulons à tout pris éviter une reprise de l'épidémie", a ajouté le ministre.

Masque obligatoire dans les transports en commun

C’est pourquoi en Île-de-France, l'accès aux transports en commun sera par ailleurs "réservé aux heures de pointe aux personnes détenant une attestation de leur employeur ou ayant un motif impérieux pour se déplacer", a ajouté la ministre des Transports Elisabeth Borne. Transports en commun dans lesquels le port du masque sera obligatoire à partir de 11 ans. Les contrevenants seront passibles d’une amende de 135 euros.

"Règles de prudence" pour les plus vulnérables

Quelles consignes pour les personnes à risque ? "Il n'y aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables après le 11 mai", a par ailleurs annoncé le chef du gouvernement. Il appelle en revanche ces personnes à respecter "des règles de prudence très strictes" face au coronavirus.

Edouard Philippe a ainsi demandé aux personnes "agées ou malades de pathologies comme l'obésité, le diabète" ou souffrant "d'insuffisance respiratoire" de "conserver dans toute la mesure du possible des règles de prudence très strictes", comme "celles des deux derniers mois".

Pas d’assouplissement mais des primes pour les Ehpad

Enfin, dans les Ehpad, le gouvernement ne prévoit pas "d'assouplissement supplémentaire", afin de "continuer à tout faire pour protéger les personnes âgées vulnérables", a annoncé Olivier Véran. "Les visites des proches pourront se poursuivre si la situation de l'établissement le permet", a-t-il poursuivi.

Il a en outre annoncé une aide "exceptionnelle" de 475 millions d'euros pour les établissements pour personnes âgées, ainsi qu'une prime de 1.500 euros pour tous les personnels des Ehpad des 33 départements "où l'épidémie aura été la plus forte" et de 1.000 euros pour tous les autres.