Le conseil scientifique s’inquiète d’une "reprise incontrôlée" de l’épidémie

Le conseil scientifique juge "probable" une "reprise incontrôlée de l'épidémie" de covid-19 en janvier après les brassages des fêtes de fin d’année. L’instance qui conseille le gouvernement propose trois options pour y répondre.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / SibRapid

Une "reprise incontrôlée de l'épidémie" de covid-19 en janvier est "probable", juge dans son dernier avis le conseil scientifique qui guide le gouvernement. En cause : un "surcroît de contaminations" provoqué par les fêtes de fin d'année "propices à des rassemblements familiaux et amicaux", avertissent les spécialistes.

Un tel surcroît pourrait provoquer "à l’horizon de quelques semaines une reprise incontrôlée de l'épidémie, une forte augmentation des hospitalisations, des placements en réanimation et des décès", avance le conseil scientifique.

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Un confinement local immédiat

Dans cet avis remis au gouvernement le 23 décembre mais rendu public seulement le 29 au soir, l'instance propose donc "trois options" en réponse "à ce risque possible, mais non certain".

Première option, une action immédiate, "dès le 28 décembre" : un "confinement strict", mais seulement dans les régions ou les villes les plus touchées, "tout en laissant la possibilité de retour aux vacanciers qui s'y trouvent". Elle a été écartée.

Des restrictions début janvier

Deuxième option, une réponse "différée" à début janvier, et "adaptée au surcroît de contaminations intervenues en fin d'année".

"Cette option vise à réagir après coup, mais rapidement, en ralentissant début janvier la circulation du virus", selon le conseil scientifique. Cela passe par la "limitation d'activités sociales ou économiques pouvant favoriser des contaminations en s'appuyant sur les données scientifiques issues des différentes enquêtes sur les lieux de contamination pour mieux cibler les mesures de restrictions".

Ou des mesures accrues plus tardives

Troisième et dernière option, "une réponse plus tardive", fondée notamment sur le nombre de nouvelles hospitalisations, et comprenant "des mesures de restriction accrues, pouvant aller jusqu'à un confinement prolongé".

Le conseil scientifique met toutefois un gros bémol sur cette troisième option, qui "présente le risque d'intervenir trop tardivement et de conduire ensuite à des mesures plus sévères, plus longues et/ou restrictives que celles entrant en vigueur plus tôt".

Pour l'heure, le conseil de défense qui s’est tenu le 29 décembre au matin a pris la décision d’instaurer un couvre-feu dès 18 heures - au lieu de 20 heures – à partir du 2 janvier dans 20 départements de l’Est de la France, moitié du pays la plus touchée par un rebond de l’épidémie. "Nous ne voulons pas confiner à ce stade : ni un confinement généralisé, ni un confinement local", a révélé le ministre de la Santé Olivier Véran invité du JT de France 2 le 29 décembre.