Les poils favorisent-ils la transpiration et les mauvaises odeurs ?
Les poils, surtout au niveau du pubis et des aisselles, sont souvent accusés de favoriser transpiration et mauvaise odeur. Info ou intox ? On vous répond !
On ne compte plus les idées reçues qui circulent autour des odeurs corporelles et de la transpiration. Selon les croyances, cette dernière permettrait par exemple d'éliminer les toxines et serait donc bénéfique pour la santé de l'organisme. On prête même à la transpiration des vertus amincissantes... Faux et archi-faux !
En réalité, la transpiration ne correspond qu'à un processus physique naturel de thermorégulation du corps. En clair, la transpiration permet de réguler la température du corps lorsqu'il fait trop chaud, pour le maintenir à 37°C. La transpiration est produite par les glandes sudoripares, situées dans le derme.
Il existe deux types de glandes sudoripares : les glandes apocrines et les glandes eccrines. Les glandes eccrines sont majoritairement présentes dans tout le corps. Les glandes apocrines sont minoritaires, mais sont situées au niveau de zones du corps particulièrement réputées pour sentir mauvais lors de la transpiration, comme les aisselles ou l'aine.
La transpiration a-t-elle une odeur ?
En réalité, la transpiration n'a pas d'odeur propre. Le fumet désagréable et capiteux n'est pas causé par le mécanisme de la transpiration en lui-même, mais plutôt par la prolifération de bactéries qui se régalent des composés chimiques sécrétés en même temps que l'eau.
Les différentes bactéries apprécient par exemple l'urée, tout particulièrement sécrétée par les glandes apocrines, au niveau des plis du corps. D'où l'odeur désagréable au niveau des zones où ces glandes sont situées. Il existe toutefois différents moyens pour réduire ces odeurs. En obstruant les pores de la peau et grâce à leur action antibactérienne, la plupart des déodorants permettent par exemple de limiter les odeurs désagréables.
Les poils favorisent-ils la transpiration ?
Contrairement à une croyance répandue, avoir des poils ne signifie pas transpirer davantage. Les personnes sans poils peuvent par exemple transpirer bien plus que leurs alter ego poilus, en fonction de l'activité de leurs glandes sudoripares. Au contraire, les poils peuvent même aider à réguler la température de la peau et donc limiter la transpiration.
Le vrai rôle des poils dans la transpiration se situe au niveau des odeurs. En accrochant la sueur produite par les glandes sudoripares, les poils créent un milieu humide, favorable à la multiplication des bactéries et, par conséquent, des odeurs typiques de la transpiration. Le tout, couplé à une transpiration excessive, et bonjour le bouquet !
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Comment limiter la transpiration ?
Heureusement, des solutions existent. Pour traiter la transpiration excessive, aussi appelée hypersudation ou hyperhidrose, un professionnel de santé peut prescrire un antitranspirant à base de sel d'aluminium ou un traitement médicamenteux, signale la plateforme de l'Assurance maladie Ameli.fr.
Quand l’hyperhidrose est localisée sur les mains ou les pieds, un traitement appelé ionophorèse peut être proposé. "Il s’agit de plonger pieds et mains dans un récipient d’eau où passe un courant électrique de faible intensité qui réduit la production de sueur", indique l'Assurance maladie. "En général, une dizaine de séances d'ionophorèse de 20 minutes chacune sont nécessaires pour obtenir un résultat satisfaisant" et dire adieu à la transpiration abondante et aux odeurs nauséabondes !
