Les douleurs chroniques

Le 26 janvier 2012 de 15h à 16h : les réponses du Dr jean-Baptiste Thiébaut, neurochirurgien et du Dr Anne Margot-Duclot, médecin de la douleur.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les douleurs chroniques

Les réponses du Dr Jean-Baptiste Thiébaut, neurochirurgien

Non, la fibromyalgie est une douleur chronique mais il y en a d'autres.

  • Une douleur au niveau du trapèze gauche pourrait elle venir d'un nerf coincé ? Douleur qui est plus une gêne quand je fais du sport et qui tend à ressembler à des contractures le lendemain après certains exercices spécifiques.

Oui, c'est possible, plus souvent au niveau du canal rachidien.

  • Avec un traitement amitriptyline de 20 gouttes par jour, peut-on associer du tramadol et en quelle quantité maxi ?

Oui, ce n'est pas la même classe. On peut prendre de 50 à 400 mg de tramadol par jour suivant les nécessités.

  • Mon mari de 33 ans a de l'arthrose lombaire et cervicale rebelle aux antalgiques que faire ?

C'est votre médecin qui doit déterminer pourquoi vous avez de l'arthrose à cet âge. C'est surtout les douleurs que l'on va traiter par la suite.

  • Je suis atteint de 2 hernies discales et coxarthrose et des crampes quotidiennes. Mon problème c'est que je n'arrive pas à dormir à cause des douleurs chroniques du bassin aux talons ainsi mes coudes et bras et nuque. Je prends du célécobix et bromazépam depuis un bon moment.

Il faut que vous demandiez à votre médecin ce qu'il peut vous proposer pour soulager ces douleurs qui ont des causes différentes et savoir si vous devez consulter un spécialiste.

  • J'ai de grosses douleurs intestinales quotidiennes, suspicion de maladie auto-immune, mais rien ne soulage mes douleurs. Est-ce que les centres anti douleurs peuvent m'être utiles ? Je précise qu'on m'a enlevé la vésicule en 2008. Diarrhées motrices fréquentes.

Les gastroentérologues connaissent bien le problème des douleurs coliques. Des travaux récents existent dans ce domaine.

Les neurologues et les spécialistes des douleurs peuvent vous proposer aujourd'hui différents traitements. Il y a de nouvelles pistes thérapeutiques intéressantes. Donc il faut contacter ces spécialistes.

  • J'ai un zona sur les parties génitales après plusieurs HP et stimulateurs, les douleurs vont jusqu'aux pieds, que faire ?

Il faut consulter une unité de traitement de la douleur.

  • Lombo-sciatique ancienne douleurs insupportables jambe et pied gauche surtout nocturnes et rebelles au prégabaline plus clonazépam matin et soir.

Vous pouvez consulter une unité de traitement de la douleur pour voir si on peut envisager d'autres traitements

  • Lors d'une prise en charge par neuro stimulateur, les phases de réglages post implantation peuvent elles être renouvelées ? Plusieurs séances peuvent-elles être envisagées si les résultats des réglages ne sont pas satisfaisants ? La répétition de séances de réglages risque-t-elle d'avoir une incidence sur le système neurologique ?

Bien sûr il faut rechercher les réglages adaptés et cela n'a aucune conséquence néfaste.

  • Mon fils a un syndrome pyramidal paralysant sa jambe gauche il a des douleurs affreuses qui l’empêchent de dormir depuis 3 ans, personne ne veut le soigner que peut-on faire pour ses douleurs ?

Il faut demander à son neurologue les causes de ce déficit et voir éventuellement un spécialiste de rééducation neurologique

  • Que peut-on faire pour soulager les douleurs dans la dystonie ?

Normalement, il n'y a pas de douleurs dans la dystonie mais plutôt une gêne. Il faut en parler à votre neurologue et lui demander éventuellement de vous adresser à une unité de traitement de la douleur.

  • Suite à une hystérectomie subie il y a 9 mois, je souffre de neuropathies, gabapentine et lidocaïne apaisent les douleurs mais j'ai toujours du mal à marcher. Outre les nerfs atteints, les muscles ont-ils pu être mâchés au moment de l'intervention. En outre, mon médecin pense m'envoyer dans un centre anti-douleur. Est-ce que cela peut être une solution ?

Oui, bien sûr. Mais que dit le chirurgien ? Pense-t-il que des nerfs ont pu être lésés pendant l'intervention ?

  • Il y a environ 2 ans 1/2 j ai commencé à avoir une douleur au genou droit du coté interne. Douleur ne survenant que lorsque je courrais. J'ai donc changé pour faire du vélo elliptique, mais depuis quelques temps je ressens une gêne au même endroit. Et après avoir regardé le net je me demande si cela viendrait de mon ménisque ? Dans un tel cas y a t il un traitement ou autre ?

Il faut que vous consultiez un spécialiste du genou.

  • J'ai des maux de tête depuis des années (rien à voir avec le cycle menstruel). Depuis quelques mois les douleurs sont récurrentes. Elles sont continuelles et durent de plus en plus longtemps tous les traitements classiques ne me font plus rien. J'ai été hospitalisé et après scanner + EEG + IRM rien de spécial. Je ne sais plus quoi prendre pour calmer ces douleurs incessantes.

Il faut consulter dans une unité de traitement de la douleur où on connait le problème du mal de tête chronique quotidien.

  • Polio en fauteuil depuis 49 ans, I.R = 70 %, des douleurs thoraciques dues thorax en entonnoir et articulaires des membres inf. La lobotomie reste t-elle une solution ? Or mis une arthrodèse à l'âge de 17 ans juste poste pubertaire (scoliose, lordose et cyphose) afin de favoriser la station assise possible.

Ces douleurs sont difficiles à traiter. La lobotomie est totalement abandonnée. Il y a d'autres alternatives que l'on peut vous proposer dans une unité de traitement de la douleur.

  • J'ai des douleurs dans tout le dos et j'ai l'impression que depuis que je prends du prégabaline 300mg /jour les douleurs s'accentuent fortement est-ce possible ?

Il n'y a pas de raison qu'un médicament vous augmente votre douleur. C'est plutôt le fait qu'il n'y ait pas d'amélioration qui entraîne cette augmentation.

  • J'ai des douleurs lombaires depuis plus d'un an diagnostic récent : discopathie dégénérative L5S1 associée à une arthropathie inter apophysaire postérieure. Que me conseillez-vous ?

Si vous n'avez pas de douleurs dans les membres inférieurs et donc surtout des lombalgies, c'est la rééducation qu'il faut d'abord envisager et, dans des cas complexes, les écoles du dos.

  • A la suite de l'opération du canal rachidien il y a 1 an, ma jambe gauche s'est retrouvée presque inanimée. J'ai récupéré en partie, mais mon pied et mon genou sont comme enserrés dans une sangle, dû sans doute à une lésion des nerfs. Quoi faire pour ne plus être gênée et parfois souffrir ?

C'est une douleur neuropathique qui nécessite un traitement spécifique.

  • Quel est votre avis sur la cimentoplastie pour soulager la douleur de tassements vertébraux ?

La cimentoplastie a des indications précises et peut donner d'excellents résultats dans le traitement de douleurs par tassement vertébral.

  • J'ai été opérée par votre équipe en 1996-97 hélas mes douleurs chroniques sont toujours présentes, je suis notamment inquiète de devoir prendre en permanence des médicaments (antiépileptiques) pour le long terme. J'aimerais bien reprendre contact avec vous pour envisager autre chose pensez-vous pouvoir me proposer d'autres solutions ?

Bien sûr, il faut venir nous revoir.

  • Je suis inscrite dans un centre pour la douleur depuis octobre 2010 ! Est-ce normal ce si long temps d'attente ?

Il faut les recontacter pour être sûr que votre dossier n'a pas été égaré.

  • Quelle est la différence entre une migraine et un mal de tête ? Etant victime de ces maux très souvent, est-ce grave si je prends à chaque fois du paracétamol ou autres médicaments afin de me soulager ?

La migraine est un mal de tête qui a des caractères et un traitement particulier. C'est pourquoi, il faut en faire le diagnostic. Si un traitement antalgique banal est inefficace, il y a des traitements spécifiques.

  • Opérée trop tardivement d'un syndrome du canal tarsien mes nerfs sont lésés. Est-il possible de réparer des nerfs ?

A ce niveau, pratiquement pas d'indication de chirurgie de réparation d'autant qu'il est exceptionnel que les nerfs aient été coupés.

Les pancréatites chroniques peuvent être douloureuses.

  • Avez-vous un nom de spécialiste à recommander sur Strasbourg ?

Vous avez à Strasbourg une unité de traitement de la douleur au CHU en ville et à la clinique de la Toussaint.

Il y a en tout cas des traitements que l'on peut envisager.

  • Opérée en 2007 d'un méningiome en C7T1, je sui détruite depuis par la douleur. J'ai un Brown- Séquard et une Arachnoïdite. Existe-t-il un traitement de l'Arachnoïdite ? Où trouver de l'info sur cette pathologie ?

Il n'y a pas de traitement de l'arachnoïdite. C'est plus probablement le Brown-Sequard qui entraîne les douleurs. Traitement difficile mais on peut cependant essayer.

Pas forcément. Mais cela est décrit dans la fibromyalgie.

Les réponses du Dr Anne Margot-Duclot, médecin de la douleur

  • J'ai appris la méthode Schultz, mais je n'arrive plus à la pratiquer depuis plusieurs mois, vers quelle type de relaxation dois-je m'orienter ? Je me soulage des douleurs chroniques au tramadol, base 100mg LP le soir puis décompte au max des 400 mg/24h glissantes.

Plusieurs types de relaxation existent et peuvent être complémentaires, elles sont très utiles pour éliminer le stress induit par l'état douloureux et contrôler les crises douloureuses avec une épargne de médicaments. Reprenez contact avec la personne qui a enseigné la méthode de Schultz qui saura certainement vous conseiller.

  • Que proposer pour des douleurs neuropathiques suite à des nerfs sectionnés dans le bas du pouce par accident de scie sauteuse. Opéré il y a 3 ans, ensuite algodystrophie et douleurs depuis. Médicaments devenant inefficaces. Injection dans le ganglion étoilé du cou faites sans succès.

Les douleurs neuropathiques sont des douleurs complexes liées à plusieurs mécanismes. Leur durée entraine souvent des états de stress qui aggravent l'état douloureux. Leurs traitements nécessitent souvent de recourir tant à des techniques médicamenteuses que non médicamenteuses (neurostimulation transcutanée, relaxation, hypnose..). La stimulation médullaire peut être proposée en cas d'échec.

  • Suite à deux opérations de hernies inguinales droite et gauche, mon mari a des douleurs intolérables à ces endroits. D'après son chirurgien tout va bien, que faire, car psychologiquement il n'en peu plus et souffre terriblement au point de se gaver de paracétamol et de prendre des médicaments pour dormir.

il serait important que votre médecin élimine une lésion nerveuse dans le territoire opéré, cause fréquente (20%) de douleur neuropathique.

  • J'ai eu un zona ophtalmique il y a 4 ans, j'ai actuellement des douleurs de type décharges électriques côté droit du visage et du crâne qui m'occasionnent des vertiges. Peut-il y avoir un rapport ? Je ne suis soulagée que par le clonazépam et puis-je en prendre ponctuellement ?

Les séquelles douloureuses de zona sont de type neuropathique. Plusieurs types de médicaments (antidépresseurs, antiépileptiques) existent avec des efficacités différentes en fonction des personnes ainsi que des traitements locaux. Parlez-en à votre médecin traitant.

  • Quoi de nouveau pour le traitement des douleurs très invalidantes par des kystes méningés sacrés (kystes de Tarlov) en dehors de la chirurgie par dérivation lombo-péritonéale aux résultats très aléatoires. Le traitement par TENS en vue d une stimulation médullaire implanté ne fonctionne pas chez moi et je ne peux multiplier les traitements médicamenteux en raison de la concomitance avec une hépatite.

Le test d'efficacité par stimulation externe (TENS) n'est pas fiable pour prédire l'efficacité d'une stimulation médullaire. Seul le test par implantation d'électrodes péridurales permet d'évaluer l'efficacité espérée.

  • J'ai eu une hernie discale à l'étage L-4 L-5 diagnostiquée en janvier 2010 par I.R.M. bien qu'améliorée, je souffre toujours d'une douleur à la fesse + cuisse gauche. D'après une récente I.R.M. cette hernie aurait disparu et la rhumatologue pense que mes douleurs sont des douleurs neuropathiques. Puis-je espérer qu'elles disparaissent un jour ? Il existe par ailleurs une protusion discale au niveau.

La sciatique peut en effet persister après disparition de la hernie (que celle-ci soit spontanée ou chirurgicale). le mécanisme de la douleur persistante correspond souvent à un dysfonctionnement persistant des messages des fibres sensitives de la racine sciatique comprimée initialement (douleur neuropathique). Les traitements diffèrent alors des traitements habituels données dans les sciatiques aigues inflammatoires. L'évolution la première année est souvent favorable. En cas de persistance de ces douleurs, des techniques de stimulations médullaires peuvent être envisagées.

  • Mon mari a une luxation de la hanche après avoir été écrasé par un tractopelle. Il reste douloureux depuis on lui a diagnostiqué une capsulite rétractile de la hanche sans pouvoir trouver un traitement pour le soulager (infiltration, antalgiques balnéo…) Vers qui s'orienter (centre anti douleur déjà fait) ?

Une lésion nerveuse en rapport avec ce traumatisme, éventuelle source de douleur persistante, a-t-elle été éliminée ?

  • Depuis 14 ans j'ai des douleurs au pied gauche sans évènement déclencheur. J'avais seulement eu le pied gonflé et chaud 1 jour. J'ai passé des IRM, scanner, écho, électromyogramme... Je ne supporte pas les anti inflammatoires. Le tramadol et l'amitriptyline m'ont permis de passer les crises mais j'ai appris à vivre avec la douleur. J'ai une tendinite depuis 9 mois qui ne passe pas. Qui peut m'aider ?

Votre cas me semble relever d'une consultation dans un centre d'évaluation et de traitement de la douleur parlez-en à votre médecin traitant pour y être adresser.

  • J'ai depuis 30 ans des douleurs constantes et sourdes aux lombaires, actuellement je suis constamment fatiguée er je ne peux pas faire de longues marches, ni nager plus d'un quart d'heure. Après une thermo-coagulation sans résultat mon généraliste me conseille de consulter le centre anti-douleur. C'est soins consistent en quoi ? Après plusieurs thérapies j'ai besoin de beaucoup plus d'explications.

Les centres de la douleur s'adressent à des personnes qui souffrent de douleurs chroniques (depuis plus de 6 mois, rebelles et invalidantes. Les différents facteurs impliqués dans vos douleurs y seront évalués par un ou plusieurs médecins et des propositions thérapeutiques adaptées seront proposées. Les objectifs seront d'améliorer l'état douloureux en diminuant l'intensité de la douleur, développer un savoir faire (apprivoiser la douleur), et reprendre une vie plus active et agréable.

  • Je soufre de jambes sans repos depuis 6 ans et je ne prends rien j'ai posé le diagnostic grâce au magazine de la santé !

Consultez votre médecin traitant, il existe des traitements pour ce syndrome.

L'arthrose est en rapport avec le vieillissement et/ou l'usure des structures osseuses (mais peut débuter jeune) l'arthrite est une inflammation de l'articulation (mécanisme différent), le mot rhumatisme n'identifie pas les mécanismes (inflammatoire ou mécanique) dans le langage commun décrit le plus souvent une douleur de l'appareil locomoteur (articulation, muscle, ligament tendon…).

  • Y a t-il un nouveau traitement concernant le traitement du nerf d'Arnold ?

Le terme de névralgie d'Arnold en fait regroupe des affections différentes (migraine, céphalée de tension, névralgie du nerf d'Arnold..), les traitements diffèrent bien entendu en fonction des diagnostics. Dans certains cas de névralgie du nerf d'Arnold rebelle on peut proposer une technique de neuromodulation sous cutanée (dans les services de neurochirurgie de la douleur).

  • Je prends de l'amitriptyline le soir pour ma fibromyalgie mais cela ne suffit pas a calmer mes douleurs dans la journée. J'ai déjà pris du tramadol pendant plus de 8 mois mais sans vraiment de succès. Que conseillez-vous qui puisse mieux me calmer en plus ?

Les traitements médicamenteux peuvent être décevants dans certains cas. Les techniques non médicamenteuses (ex : thérapies cognitives et comportementales, hypnose, sophrologie, développement de la tolérance à l'effort..) semblent apporter des réels bénéfices tant sur la douleur que sur les autres symptômes de la fibromyalgie (fatigue..). Certains centres de la douleur ont développés des prises en charge spécifique de cette affection.

  • Vous avez mentionné le fait qu'une prise de paracétamol à long terme pouvait avoir des répercussions hépatiques. Je prends actuellement 3g par jour pour soigner une fibromyalgie, en plus du prégabaline. Est-ce dangereux ?

La prise au long cours de paracétamol à plus de 3g peut provoquer une hépatite. De plus, il peut être responsable de céphalée (maux de tête) induite. Cette molécule n'est pas prescrite dans la fibromyalgie primitive du fait de son inefficacité. Il vaut mieux donc arrêter la prise systématique quotidienne de cette molécule et la garder pour des prises occasionnelles.

  • Les douleurs des handicaps lourds ne sont-elles pas la parente pauvre des services de centre de la douleur ?

Heureusement de plus en plus de centres de rééducation proposent des consultations de la douleur. Demandez à votre médecin traitant, les consultations de la douleur elles mêmes peuvent vous orienter vers des structures douleur spécialisées.

Les douleurs persistantes entrainent toujours un état de fatigue résultants de plusieurs facteurs : en rapport avec le stress déclenché par les douleurs, les troubles du sommeil, certains médicaments, les troubles de l'humeur en particulier la dépression réactionnelle à la situation douloureuse invalidante, il existe parfois un véritable état d'épuisement physique et moral qu'il convient de prendre en charge spécifiquement.

  • J'ai une neuroalgodystrophie avec des douleurs constantes, j'ai eu un renfoncement plateau tibiale malgré cela mon taux IPP de la CPAM est que de 8% que dois-je faire pour être évalué comme il faut sans pièce médicale supplémentaire ?

Le diagnostic d'algodystrophie est posé sur les signes cliniques et radiologiques et scintigraphie osseuse il n'existe pas d'autre critère diagnostic utile.

  • Des migraines atroces et cela dure depuis mon jeune âge, j'ai 46 ans et ça empire et ça dure des jours et des jours que faire ?

Avez-vous déjà reçu les traitements de fond et de crises spécifiques de la maladie migraineuse et respecté une hygiène de vie correcte (limiter les stress, le tabac, sommeil régulier sans grasses matinée, etc...? Si oui prenez avis auprès d'un centre de la douleur ou un neurologue spécialisé dans les céphalées.

  • Puis-je consulter un centre anti douleur pour une caspulite très douloureuse, jour et nuit. Les anti inflammatoires , la codéine, infiltration, paracétamol, cortisone rien n'y fait ! Moral en baisse.

Oui bien sûr.

  • Sensation d'ivresse, névralgies d'Arnold et raideur nuque, beaucoup d'examens déjà faits, IRM normales, beaucoup de spécialistes consultés, orl, neurologue, sophrologue, rhumatologue, ophtalmo et dentiste... seuls bromazépam ou tétrazépam efficaces, mais accoutumance, que faire ?

Centre de la douleur : une seule équipe, prise en charge pluridisciplinaire.

Les réponses du Dr Charlotte Tourmente

Ce sont des douleurs qui ne passent pas au bout de 6 mois, qui sont rebelles au traitement.

  • J’ai 22 ans et je suis atteinte d’une syringomyélie. Aucun traitement ne me soulage depuis 7 ans, j’ai de la kiné chaque jour. Y aurait-il d’autres solutions ?

Associez des techniques de relaxation, comme la sophrologie, l'hypnose, la méthode de Schultz...

  • J’ai des douleurs chroniques aux hanches suite à une dysplasie osseuse, qui reviennent chaque année dès qu’il fait froid. Comment anticiper ? Je n’ai pas de traitement médicamenteux car ce n’est pas efficace...

Avez-vous consulté dans un centre de la douleur ? Il existe plus de 170 substances médicamenteuses qui ont un effet sur la douleur. Il y en a forcément une pour vous soulager ? Ils pourront vous proposer d'autres techniques de relaxation, de la kiné,... à associer aux médicaments.

  • J’ai une névralgie pudendale qui est irradiante assise. Je prends du clonazépam très contesté en ce moment, que puis-je faire d’autre ?

Le clonazépam est efficace sur ce type de douleurs, d'origine neurologique. Vous pouvez apprendre l'hypnose, faire de la sophrologie ou de la méditation. Des psychologues, des psychiatres ou psychothérapeutes peuvent vous l'apprendre.

  • Pensez-vous que les magnétiseurs peuvent soigner les douleurs ?

Je ne sais pas, le problème principal est qu'il y a beaucoup de charlatans qui font payer cher leur consultation...

  • Y a-t-il des thérapeutiques, non médicamenteuses, prises en charge par la sécurité sociale ?

L'hypnose et la sophrologie peuvent être prises en charge dans les centres de la douleur. La kinésithérapie l'est également sur prescription médicale.

  • Je souffre de douleurs diagnostiquées comme neuropathiques des membres inférieurs. Comment puis-je concilier mon travail (debout) et ces douleurs ? Aucune réponse du centre de la douleur ne m’a clairement été donnée…

Avec une prise en charge globale au centre de la douleur justement et des traitements complémentaires (médicaments, neurostimulateur transcutané, hypnose, sophrologie,...). Vous pouvez peut-être reprendre un mi-temps thérapeutique ? C’est à voir avec votre médecin.

Toute douleur chronique devrait bénéficier d'un bilan complet au sein d'un centre de la douleur et d'un traitement adapté. Le risque de l'automédication est de mal se soigner, d'augmenter les doses d'un médicament non adapté et donc inefficace. Je vous conseille de consulter.

  • J’ai une douleur chronique dorsale suite à plusieurs tassements vertébraux (ostéoporose), traitée par des médicaments de plus en plus forts... Actuellement, j’ai des injections d’acide zolédronique. Quoi d’autre ?

Associez de la relaxation (hypnose, sophrologie,...). Demandez à votre médecin si le neurostimulateur externe (un boitier avec des électrodes posées sur la zone douloureuse) est indiqué. C'est efficace.

  • Je suis atteinte du Syndrome de Fatigue Chronique, et j’ai de fortes douleurs constantes sur tout le corps. Mon médecin traitant me propose de prendre des antidépresseurs à forte dose (j’avais déjà essayé à de petites doses sans résultat), mais j ai peur des effets secondaires. Dois-je quand même accepter sa proposition ?

Votre médecin est le plus adapté à vous soigner car il connaît votre dossier médical. Si vous avez un doute, demandez-lui de vous adresser à un centre de la douleur qui a l'avantage d'offrir une prise en charge globale. Le traitement de ce syndrome peut faire appel à un antidépresseur pour agir sur l'humeur et la qualité du sommeil et à des anti-inflammatoires ou des antalgiques classiques.

Oui, certains antidépresseurs, certains anti-épileptiques, la kétamine sont efficaces. Les techniques de relaxation sont un excellent complément. Je vous conseille de consulter un médecin spécialisé dans le traitement de la fibromyalgie ou d'aller dans un centre de la douleur (une lettre du généraliste est nécessaire pour la 1ère consultation).

  • Ma fille de 14 ans souffre d’une contracture musculaire du trapèze droit depuis mars 2010 (en octobre il a été également décelé une entorse acromio-claviculaire à cette épaule), à ce jour, la douleur musculaire est très vive : un simple effleurement de la peau la fait souffrir. Suivi actuel : séance de kiné, prise de tétrazepam et patch de lidocaine la nuit. Y a-t-il d’autres pistes à explorer ?

Le neurostimulateur externe (appelée également TENS) peut être essayé. A voir avec votre médecin généraliste ou demandez-lui de vous adresser dans un centre de la douleur. Les techniques de relaxation sont un très bon complément.

  • Je souffre beaucoup de tout mon dos quand je suis couchée. Il n'y a que la position sur le ventre qui me soulage un peu, et la prise de dextropropoxyphène dont ma provision commence à s'épuiser.

Le tramadol est souvent utilisé pour remplacer le dextropropoxyphène. Il doit l'être avec une prescription encadrée et régulièrement évaluée. Essayez l'hypnose ou la sophrologie en complément.

  • Je suis actuellement traitée pour des douleurs dues à de l'arthrose des cervicales, mais rien n’y fait. Je pense à une opération (car l’arthrose n’a pas de remède) mais mon médecin n’a pas l’air pour et veut me diriger vers un psychiatre. Aidez-moi à trouver une solution.

Un soutien psychologique peut être important lorsque l'on souffre. Demandez à votre médecin de vous adresser à un centre de la douleur, où vous pourrez bénéficier d'une prise en charge globale.

  • Je suis allée au centre de la douleur de Juvisy-sur-Orge, mais je n’avais qu’un entretien avec une psy. J’ai abandonné pour ma névralgie pudendale le clonazépam et la prégabaline mais ce n’est guère efficace. Que puis-je faire d’autre ?

Il faudrait voir un neurologue spécialisé dans le traitement de la douleur d'origine neurologique. Le 1er entretien dans un centre de la douleur est habituellement avec un spécialiste de ce type, c'est étrange. Mettez-vous à la relaxation, l'hypnose ou la sophrologie,...), allez voir votre généraliste pour essayer un autre traitement si le votre n'est pas efficace et redemandez un rendez-vous au centre de la douleur.

  • Est-il pertinent de s adresser à un centre de traitement de la douleur lorsque l’on a une vestibulite vulvaire ? Le diagnostic a été posé par un médecin il y a plus de 10 ans et continue à être posé régulièrement depuis.

Si votre gynécologue ne parvient pas à vous soulager, pourquoi pas. A voir avec elle...

  • Mon compagnon souffre de paresthésies depuis 5 ans, suite à un accident de surf (double traumatisme médullaire, tétraplégie jusqu’à la pose d’une arthrodèse en C5 C6 C7). Il prend de la gabapentine 600 3 fois par jour, de la prégabaline 300 2 fois par jour, de la duoxétine 60mg 1 fois par jour, du fentanyl 50µg par heure + du sulfate de morphine 5 si besoin. Malgré tout, ses douleurs persistent. Que faire pour le soulager ?

J'imagine qu'il est déjà pris en charge dans un centre de la douleur. La neurostimulation externe peut être un bon complément, tout comme la relaxation l'hypnose ou sophrologie,... qui permettent de mieux vivre les douleurs et de les diminuer.

  • Suite à des AVC, une maladie de Vaquez, je fais de l’algoneurodystrophie et j’ai des douleurs chroniques mixtes, neuropathiques et nociceptives. Je suis sous morphine, avec du fentanyl 125 et du sulfate de morphine 800 x4 1de 1200 lors des crises. J’ai tout essayé : ketamine, massages, etc. Rien… Douleurs toujours intenses. Vous avez parlé de dériver le subconscient pour que le cerveau voit autre chose que la douleur. Où cela est-il possible de le faire ?

C'est possible grâce à l'apprentissage de l'hypnose, de la sophrologie ou de la relaxation (type Schultz). C'est proposé par les psychologues, psychiatres ou psychothérapeutes.

  • Quelle spécialité est la plus habilitée à prendre en charge les fibromyalgiques ?

Certains rhumatologues savent très bien la soigner. Un centre de la douleur est parfaitement indiqué.

  • Que pensez-vous de la prégabaline, en prise quotidienne, à vie ?

La prégabaline est généralement bien toléré. Tout traitement en médecine est évalué en termes de bénéfices/risques. Si le soulagement qu'il vous apporte est important, si votre qualité de vie est améliorée, alors cela peut valoir le coup d'avoir quelques effets secondaires, qu'en pensez-vous ? Si vous le tolérez bien, le problème ne se pose pas.

  • Une douleur au niveau de la base du cou se présente avec des décharges électriques violentes. Le seul médicament qui l’a fait disparaitre est la carbamazépine. Y a t-il une autre possibilité

S'il est efficace, pourquoi en changer ? Tournez-vous en complément vers la sophrologie ou l'hypnose.

  • J’ai une SPA et en plus d’un morphinique et du traitement de fond, on m’a prescrit de la duoxétine, qui augmente mes insomnies. Que faire car on a du mal à me croire?

La spondylarthrite ankylosante est souvent très douloureuse. Un centre de la douleur vous offrira une prise en charge globale, associant aux médicaments de l'hypnose, de la sophrologie, un soutien psychologique,... Si les insomnies sont très invalidantes (la fatigue augmente souvent les douleurs), voyez avec votre médecin s'il n'est pas nécessaire de changer de traitement.

Il existe des CD permettant l'apprentissage de la sophrologie, c'est un bon moyen, moins onéreux. Le centre anti-douleur propose habituellement des traitements qui ne se limitent pas aux antidépresseurs. Ceux-ci peuvent être prescrits dans le cas de douleurs chroniques neurologiques, indépendamment de leur action sur l'humeur. Le TENS peut également être indiqué, l'appareil vaut cher, environ 100 €, mais cela peut valoir le coup. Un essai est possible avant l'achat au centre de la douleur pour voir si c'est efficace.

 

En savoir plus

Cela commence par un mal que l'on croit temporaire mais, la douleur s'installe à demeure, s'avère rebelle aux traitements usuels, alors si elle persiste pendant plus de 3 à 6 mois, on parle à ce moment de douleurs chroniques.

La douleur chronique est un trouble qui touche de plus en plus d'individus. Parfois sans cause apparente, ces douleurs persistantes confrontent les professionnels de la santé à leur propre impuissance. Les médicaments sont peu efficaces : ils soulagent à peine 10 % à 20 % de la douleur.

D'où l'importance des cliniques de la douleur, rattachées aux hôpitaux, qui offrent une large gamme de services qui vont de la psychologie à la physiothérapie car la prise en charge de la douleur est complexe et parce qu'on ne saurait se limiter au mal physique... en effet une approche psychologique est souvent indispensable pour aider les malades à gérer cette souffrance persistante.

Ces douleurs graves empoisonnent tous les aspects de la vie des gens qui en sont victimes. Retrouvez l'essentiel sur la prise en charge et les conséquences de ces douleurs rebelles avec nos spécialistes.

 

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