Fistule anale : même Louis XIV n'y a pas échappé

La fistule anale est un mal qui n'épargne aucun postérieur. Pas même le plus royal des séants, celui de Louis XIV. En février 1686, à 48 ans, le monarque souffre tellement d’une glande anale infectée qu’il doit abandonner sa passion de monter à cheval.

10 mois de remèdes avant l'opération

L’origine de cette infection est sans doute due à un clystère souillé. Car roi ou pas, cette grosse seringue utilisée pour les lavements couramment prescrits à l’époque, n’était pas stérilisée. Les médecins et chirurgiens se disputent à propos du traitement. Après 10 mois d'emplâtres et de remèdes en tous genres appliqués sur le royal fondement, le mal est toujours là.

Félix de Tassy, chirurgien du roi, le convint alors d’inciser l'abcès. Mais il n'est pas rompu à l'exercice et se fait donc la main sur des fistuleux. Certains sont morts pour la France. Le 7 juin 1686, à 7h, Felix est enfin prêt.

Un air spécialement composé pour l'occasion

L’opération commence dans la chambre royale, dans le plus grand secret. Avec un peu de vin pour seule anesthésie, le roi subit avec courage les assauts du bistouri du chirurgien conçu pour l’occasion. L’histoire ne dit si pas si l’air spécialement composé par Lully a pesé dans la balance.

Mais l’opération est un succès. Cette œuvre que vous connaissez tous est devenu l’hymne national britannique. Le fameux God save the Queen a été ainsi créé à l’origine pour le salut du postérieur d’un roi français.