Covid-19 : les tests salivaires ne sont pas assez fiables

Les tests salivaires rapides de dépistage du Covid-19 ont des performances "insuffisantes", a estimé le 21 février 2022 la Haute Autorité de santé (HAS). L'institution reste défavorable au remboursement de ces dispositifs par la Sécurité sociale.

Dr Anne Sikorav
Dr Anne Sikorav
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Covid-19 : les tests salivaires rapides pas assez fiables
Covid-19 : les tests salivaires rapides pas assez fiables  —  Shutterstock

Les tests rapides par prélèvement de salive, sont-ils efficaces face à Omicron ? 

Depuis la présence du variant Omicron, le ministère de la Santé avait souhaité une nouvelle évaluation sur la place de ces tests salivaires antigéniques rapides, utilisés par le gouvernement dans la stratégie de dépistage répété des cas contacts, et en particulier en milieu scolaire.  En effet, le prélèvement de salive, indolore, est plus facilement accepté chez les enfants que le prélèvement nasal.  

Tests salivaires rapides non recommandés

Les conclusions de la HAS sont catégoriques : "la HAS ne recommande pas l’utilisation des tests antigéniques rapides de détection du SARS-CoV-2 sur prélèvement salivaire" note l’instance dans un communiqué.    

Omicron n'a donc rien changé. La HAS explique ainsi que "les données de performances des tests antigéniques sur prélèvement salivaire demeurent insuffisantes" et "les premières données disponibles n'ont pas mis en évidence de meilleures performances de ces tests en présence du variant Omicron qu'en présence du variant Delta ". 

La sensibilité (c’est a dire la capacité du test à détecter une personne contaminée) est "inférieure aux exigences de 50% chez les personnes asymptomatiques et 80% chez les personnes symptomatiques fixées par la HAS pour les tests rapides" détaille l'autorité sanitaire.

Pas de remboursement

En avril 2021, la HAS s'était déjà prononcée, en défaveur du remboursement des tests rapides salivaires.

Avec ce nouvel avis, l'instance ne change pas de position. "Faute d’efficacité démontrée", la HAS "maintient son avis défavorable à l’inscription de ces tests sur la liste des actes et prestations pris en charge ", conclut le communiqué. 

L’avis rendu par la HAS ne concerne pas les tests salivaires par PCR, analysés au laboratoire, jugés fiables à 85 %. 

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