Une cigarette électronique qui part en pétard

Un Américain de 57 ans pensait avoir fait le bon choix pour sa santé en troquant son paquet de cigarette contre une cigarette électronique… jusqu'à ce qu'elle explose. Résultat : il souffre de graves brûlures dans la bouche, il a perdu plusieurs dents et a eu un morceau de langue arraché. Au-delà de ce fait divers, que valent les cigarettes électroniques dans le sevrage tabagique ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Une cigarette électronique qui part en pétard

L'accident serait du à une explosion de la batterie, gravement défaillante. La cigarette électronique reproduit la forme et les sensations d'une cigarette classique, mais sans qu'il y ait de combustion. A l'intérieur il n'y a pas de tabac, mais une batterie, un pulvérisateur et une cartouche destinée à être vaporisée, dans laquelle les fabricant peuvent mettre un liquide contenant de la nicotine… ou pas.

L'Afssaps met son véto

En France, l'Afssaps recommande de ne pas utiliser de cigarettes électroniques et précise qu'elles ne peuvent être vendues en pharmacie puisqu'elles ne figurent pas sur la liste des produits dont la délivrance y est autorisée… L'Agence a établi des critères permettant de classer les cigarettes électroniques comme médicaments ou comme produits de consommation courante. Pour répondre à la réglementation du médicament, elles doivent aider au sevrage tabagique. En pratique, elles doivent donc contenir au moins 10 mg de nicotine ou avoir une concentration d’au moins 20 mg par millilitre de liquide de recharge. Toutefois aucun fabricant n'a déposé de demande d'AMM pour une cigarette de ce genre.

Par ailleurs, les cigarettes électroniques contiennent un solvant controversé, le propylène glycol. Il pourrait être irritant et avoir des effets neurologiques. Cependant, l'Afssaps ne se prononce pas sur sa toxicité, en l'absence de données qualitatives et quantitatives suffisantes.

Une alternative à la cigarette électronique

Pour les fumeurs dépendants et accros au geste, il existe un substitut plus adapté et encadré par les autorités sanitaires. Il s'agit de l'inhaleur. Grâce à ce dispositif, l'utilisateur peut prendre une bouffée (contenant uniquement de la nicotine), et peut adapter la fréquence et l'intensité de ses aspirations en fonction de ses besoins. A l'inverse d'une cigarette, la nicotine n'est pas inhalée, mais se dépose sur la muqueuse buccale où elle est absorbée.

De manière générale, la meilleure solution pour se débarrasser du tabac reste la consultation chez le tabacologue, qui saura trouver la meilleure méthode de substitution pour chaque patient.

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Ailleurs sur le web :

  • Afssaps
    "L'Afssaps recommande de ne pas consommer de cigarette électronique", communiqué du 30 mai 2011.