Syrie : l'horreur de l'attaque chimique

Le Dr Oubaida Al Moufti, médecin franco-syrien et porte-parole de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM), était l'invité du "Magazine de la santé", sur France 5, ce mardi 3 septembre 2013. Il s'exprimait sur les conséquences de l'attaque chimique du 21 août 2013 et dont les images ont été diffusées hier en France.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
Entretien avec le Dr Oubaida Al Moufti, porte-parole de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM)
Entretien avec le Dr Oubaida Al Moufti, porte-parole de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM)

Six vidéos, qui font partie des 47 vidéos analysées par les services de renseignement français, sur l'attaque chimique du 21 août 2013 perpétrée par le régime syrien selon Paris, ont été mises en ligne lundi 2 septembre 2013 sur le site du ministère de la Défense.

Ces vidéos, "expertisées" et "authentifiées" par les services de renseignement français et de santé de la Défense, montrent les symptômes résultant de l'attaque chimique du 21 août 2013. Selon la note déclassifiée et rendue publique, ce bombardement au gaz neurotoxique qui a eu lieu près de Damas a fait "au moins 281" morts, notamment parmi la population civile.

"Sur place, les collègues décrivent une situation extrêmement compliquée, quand ils ont commencé à recevoir en même temps des centaines de victimes avec les mêmes symptômes", explique Dr Oubaida Al Moufti, médecin franco-syrien et porte-parole de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM). "Il faut comprendre qu'il n'y a pas que des médecins qui soignent les malades sur place. Il y a aussi des dentistes, des sages-femmes ou encore des étudiants en médecine qui font un travail remarquable. Il a fallu former toutes ses personnes à la médecine de guerre".

"Nous avons montré les images à des experts. Ils sont pratiquement tous d'accord pour dire que le gaz utilisé est le sarin. Et quand nos collègues ont traité avec du valium ou de l'atropine les civils, un traitement de base contre le gaz sarin, l'état de santé des patients s'est amélioré, du moins partiellement", ajoute-t-il. 

Les vidéos analysées proviennent de médecins syriens, de civils et de membres de la rébellion.

 

En savoir plus

Sur Allodocteurs.fr :