OGM : le ministre de l'Agriculture critique le flou juridique européen

Suite à l'étude menée par le professeur Gilles-Eric Séralini sur la toxicité des OGM, le ministre de l'Agriculture s'est exprimé en faveur d'un durcissement des autorisations au niveau européen.

La rédaction d'Allo Docteurs
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OGM : le ministre de l'Agriculture critique le flou juridique européen

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a appelé mercredi 19 septembre 2012 à une "réforme profonde" des procédures d'homologation des cultures génétiquement modifiées dans l'Union européenne, afin de les rendre "beaucoup plus strictes".

 

"Il est indispensable de préciser dans le droit européen les conditions dans lesquelles on peut déclencher un moratoire sur les cultures d'OGM", a déclaré à l'AFP M. Le Foll, dénonçant le "flou juridique" au niveau communautaire.

 

"Il faut revoir les protocoles d'homologation et permettre aux Etats de faire des choix, pour ou contre les organismes génétiquement modifiés", a-t-il insisté. Le ministre réagissait à la publication d'une étude par la revue internationale de toxicologie alimentaire Food and Chemical Toxicology, soulignant la toxicité de maïs OGM sur des rats nourris pendant deux ans, qui meurent plus jeunes et souffrent plus souvent de cancers que les autres.

Cette étude "conforte la position qui était la nôtre", a poursuivi M. Le Foll en réclamant la révision "des conditions des protocoles": l'Europe, a-t-il rappelé, se fonde actuellement sur des tests de trois mois alors que l'étude en question "porte semble-t-il sur environ deux ans".

M. Le Foll a ajouté avoir "toujours été résolument opposé aux OGM résistants à des herbicides ou porteurs de pesticides", en raison du risque de dissémination dans la nature. Il a également rappelé la position de la France en faveur d'un moratoire sur son territoire de toutes les cultures d'organismes génétiquement modifiés, qui ne concerne actuellement que le maïs MON810 de Monsanto.

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