Déclarer les effets indésirables : un devoir, une nécessité

Peu de déclarations sur les effets indésirables des médicaments sont rédigés par les médecins, soulignait la revue médicale indépendante Prescrire, dans son édition du 2 janvier 2013. Cette notification des effets indésirables reste pourtant une nécessité pour le bien de la collectivité, elle doit être encouragée auprès des soignants et des patients.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Déclarer les effets indésirables : un devoir, une nécessité

Manque de temps, formalités administratives lourdes, peu de retour d'informations de la part des autorités de santé. Tant d'obstacles qui n'encouragent pas le personnel soignant à déclarer les effets indésirables qui leur sont rapportés. Alors même que ceux-ci sont peu ou pas connus lors de la mise sur le marché d'un médicament.

Dans un souci de prévention, les professionnels de santé ont le devoir de faire cette déclaration. Cette dernière s'établit auprès du centre régional de pharmacovigilance dont le médecin dépend. Elle regroupe toutes les informations médicales concernant le patient, le médicament et la nature de l'effet indésirable. Le médecin complète une fiche qu'il transmet à un centre régional de pharmacovigilance par courrier postal ou électronique.

Cette démarche est importante. Elle permet "d'analyser les effets indésirables bénins attendus pouvant être générateurs d'anxiété et/ou de consommation de soins secondaires et de réfléchir à la nécessité des prescriptions elles-mêmes dans une vision globale du rapport bénéfices/risques des prescriptions", affirme un médecin.

Les patients et associations de patients ont aussi la possibilité de déclarer eux-mêmes les effets indésirables des médicaments. Ils adressent leur formulaire directement à leur centre régional de pharmacovigilance. Ils peuvent y rapporter les effets indésirables suspectés d'être liés à l'utilisation d'un ou plusieurs médicaments, ainsi que les mésusages, abus ou erreurs médicamenteuses.

Les entreprises pharmaceutiques ont, elles aussi, une obligation de mise en garde de tous les effets indésirables graves. Elles présentent des rapports périodiques actualisés de pharmacovigilance soumis à l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Ces derniers contiennent une mise à jour de l'ensemble des informations recueillies dans le monde sur la sécurité d'emploi des médicaments mis sur le marché.

Source : "Effets indésirables des médicaments : encourager leur déclaration", Precrire, 2 janvier 2013.

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