Automédication : baisse des ventes de médicaments sans ordonnance

L'Afipa, l'association des industriels du secteur, s'inquiétait ce matin de la baisse des ventes de médicaments vendus sans ordonnance et de la hausse de la TVA prévue en 2014. Selon une étude TNS/Afipa, 68% des Français pratiquent l'automédication.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Automédication : baisse des ventes de médicaments sans ordonnance

Le marché de l'automédication en recul

"Les ventes de médicaments sans ordonnance sont en baisse de 2,2% sur un an à la fin septembre, à 2,15 milliards d'euros. En 2012, le marché était en hausse en valeur de 3,2% à 2,19 milliards", a indiqué l'Afipa. Elle souligne que le "marché de l'automédication en France est en recul en 2013 pour la première fois depuis 2009".

Daphné Lecompte-Somaggio, déléguée générale de l'Afipa a révélé ce matin à la presse une "fréquentation en baisse des officines" avec une part de l'automédication dans le marché global des médicaments inférieure à 16% en France, contre une moyenne de plus de 23% sur huit grands pays européens. Par ailleurs, une hausse de la TVA de 7% à 10% est prévue en 2014 sur les médicaments non remboursables en vente libre.

Pour pouvoir être vendus en officine, les médicaments sans ordonnance ont, comme tous les médicaments, une autorisation de mise sur le marché (AMM). Cette AMM est délivrée, après évaluation par une commission d'experts, par le Directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

L'automédication : des accidents vite arrivés

Même si les 7 règles d'or proposées par l'ANSM permettent de "s'automédiquer en toute sécurité", elles ne sont souvent pas respectées et des accidents sont vite arrivés : prise inadaptée de médicaments, cocktail détonnant de médicaments ne faisant pas bon ménage, ou encore des surdosages massifs de médicaments.

Les anti-inflammatoires sont un bon exemple d'automédication et peuvent être responsables d'infections graves en affaiblissant le système immunitaire. En effet, les médecins voient souvent arriver aux Urgences des patients avec une infection grave pouvant engager le pronostic vital, avec une cellulite compliquant une infection dentaire ou une pyélonéphrite compliquant une cystite simple par exemple, après automédication par des anti-inflammatoires pris pour des douleurs lombaires. De la même manière, une quantité trop importante de paracétamol ingérée peut s'avérer parfois mortelle.

Dans tous les cas, si vous souhaitez avoir recours à l'automédication, ne le faites pas sans l'intervention d'un professionnel de santé.

Sources :
- "Médicaments en accès direct", Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
Afipa

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