Une piqûre de moustique filmée au microscope

La bête noire de nos nuits d'été a été prise en flagrant délit de vol… de sang. Dans le cadre d'une recherche sur le paludisme, une équipe de chercheurs de l'Institut Pasteur a observé minutieusement, au microscope vidéo, l'activité des moustiques en pleine dégustation, la trompe plongée dans l'épiderme d'une souris. Les images permettent de voir ce qu'il se passe lorsque que ces insectes nous piquent.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Une piqûre de moustique filmée au microscope

La saison estivale bat son plein. En famille, en couple ou entre amis, les vacances sont propices à la détente et au farniente. Mais la nuit tombée, un invité, peu désirable, vient se joindre aux festivités : le moustique. Loin d'être discret, il perturbe par ses vrombissements. Et comme, la nuisance sonore ne lui suffit pas, il décide d'investir son meilleur terrain de chasse, notre peau. Et tout cela, parfois, sans même que l'on s'en aperçoive. Enfin, à quelques détails près.

Au réveil, les petits boutons rouges provoquant des démangeaisons intenses montre que notre peau a été la proie de ce véritable prédateur. Que s'est-il réellement produit ?

Une équipe de l’Institut Pasteur de Paris, menée par Valérie Choumet, a levé le voile sur cette interrogation, dans le cadre des recherches pour la vaccination antipaludéenne, publiées dans Plos One. Les chercheurs ont filmé un anophèle - moustique responsable du paludisme - en quête de repas, à l'aide d'un microscope vidéo.

La victime : une souris anesthésiée qui se fera sucer le sang par le moustique pendant quatre minutes. La méthode est bien étudiée.

Le moustique vient se poser sur la peau du rongeur où il effectue un mouvement d'allers-retours avant de fixer au niveau d'un vaisseau sanguin sous la peau. Il enfonce alors ses stylets dans l'épiderme jusqu'au capillaire sanguin grâce aux maxilles. Ces dernières lui permettent de percer la peau et de stabiliser la trompe lors du prélèvement sanguin.

Les stylets délimitent deux canaux. Le canal salivaire qui injecte une salive anticoagulante, à l'origine des boutons sur notre peau, et le canal alimentaire par lequel est aspiré le sang. La flexibilité de la trompe du moustique a la capacité de se tordre jusqu'à 90 degrés ce qui lui permet de mener une manœuvre en profondeur pour atteindre une zone plus irriguée.

 

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