Le Comité d'éthique favorable aux nouveaux tests sanguins prénataux

Le Comité national consultatif d'éthique a rendu le 25 avril 2013 un avis favorable à l'introduction, en France, de nouveaux tests permettant l'analyse de l'ADN foetal à partir de prise de sang maternel. Plus performants que les test sanguins actuels, ils permettraient de diminuer le nombre de gestes invasifs et les risques de fausses couches associés.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le Comité d'éthique favorable aux nouveaux tests sanguins prénataux

Considérant qu'un dépistage de la trisomie 21 est déjà proposé, sur le territoire, à toutes les femmes enceintes, le CCNE estime que "rendre ce dépistage à la fois plus efficace et moins dangereux (en épargnant à environ 20.000 femmes enceintes chaque année un examen invasif non dénué de risque pour le foetus et pour elles-mêmes) ne peut être considéré que comme un progrès du point de vue éthique". Toutefois, le comité conseille que ces tests soient "dans un premier temps" réservés aux femmes enceintes à risque identifié.

Le protocole de diagnostic actuel combine déjà une analyse du sang de la femme enceinte (destinée à identifer la présence éventuelle de marqueurs de risque) et une échographie du foetus. Si un risque est identifié au cours de ce double examen, l'examen génétique foetal invasif actuel est alors proposé, pour confirmation.

Le risque de faux positifs actuellement associé aux prélévements de sang maternel est estimé à près de 1%. Les nouvelles techniques abaissent ce taux autour de 0,2%.

Le nombre d'examens de confirmation programmés à tort pourra ainsi être considérablement réduit. Il restera cependant indispensable de valider les résultats positifs, rappelle le CCNE. Les nouveaux tests sanguins ne peuvent en aucun cas se substituer à l'analyse génétique des cellules foetales prélevées par amniocentèse ou ponction des villosités choriales (futur placenta).

En savoir plus

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La trisomie 21 ou syndrome de Down est un handicap incurable dont la fréquence était estimée au début des années 1990 à 1/800 environ, en l'absence de dépistage et à 1/2.000 naissances depuis que le dépistage est proposée à l'ensemble des femmes enceintes (environ 800.000 par an).