Tchat : les effets secondaires de la radiothérapie

Tchat du 14 novembre 2011 de 15h à 16h : Les réponses du Dr Sylvie Delanian et du Dr Avi Assouline, oncologues-radiothérapeutes.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Tchat : les effets secondaires de la radiothérapie

Les réponses du Dr Sylvie Delanian oncologue-radiothérapeute

  • Les rayons sont-ils à effet immédiat et quelles précautions peut-on prendre pour atténuer leurs effets secondaires ? Restent-ils à vie dans notre organisme ?

La radiothérapie est délivrée pour la vie avec des effets immédiats transitoires assez fréquents sur quelques jours à quelques semaines... et sont réduits si nécessaires avec des anti-inflammatoires. Les effets tardifs surviennent très rarement et des travaux sont en cours à l'Hôpital Saint-Louis dans mon unité pour faire reculer les séquelles de certaines radiothérapies. Dans tous les cas la radiothérapie n'agit que là où on la fait...  

Oui le rapport est la fragilité du sujet à réparer les agressions et donc à faire plus que les autres des cancers successifs... sans lien avec la radiothérapie  

  • Radiothérapie sur plusieurs machines en 2004 suite à Fibromatose agressive de type desmoïde dont 1 qui m'a occasionné des brûlures du dos. Depuis douleurs neuropathiques. Est-il possible que cela soit une conséquence des brûlures ?

Oui cette radiothérapie peut occasionner une toxicité musculaire et neurologique induite par les rayons. Il faudrait faire un électromyogramme et consulter en neurologie... puis me demander un avis si la neuropathie est avérée pour proposition d'un traitement Pentoclo mis au point pour faire réduire ces séquelles...

  • Après radiothérapie sur sein gauche (pas de chimio) apparition d'une douleur costale en regard de la zone irradiée, cela vous parait-il une séquelle possible ?

Oui il peut survenir après radiothérapie mammaire qui inclut la paroi thoracique des fêlures ou fracture de côte... spontané ou après traumatisme. Le traitement est à base d'anti-inflammatoires... et si cela dure à base de vitamine E et pentoxifylline.

  • Suite à une hystérectomie en 02/06 à 70 ans j'ai subi une curiethérapie + 25 séances radiothérapie (dans cet ordre), j'ai des diarrhées incessantes plusieurs fois par jour et 3 à 4 fois par semaine accompagnées de douleurs et crampes, quels remèdes possibles (prise d'Arestal® actuellement).

Il s'agit probablement d'une subocclusion intermittente (ou syndrome de König) en relation avec une inflammation de l'intestin grêle. Le traitement associe des anti-diahrréiques (loperamide, smecta, racecadotril)®, des antiseptiques intermittents (nifuroxazide)® et surtout de la cortisone en crise.... Dans le cas d'occlusion vraie... seule la chirurgie de rattrapage peut sauver. Cela dépend...  

La radiothérapie augmente le contrôle de la maladie locale et réduit le risque de rechute de 40 à moins de 5%. La chimiothérapie protège contre la maladie générale métastatique... mais pas suffisamment contre la rechute locale. Les traitements sont complémentaires.

  • Cancer du col de l'utérus diagnostiqué il y a 20 mois. Suivi par curithérapie puis hystérectomie. Depuis, saignements vaginaux fréquents (plusieurs semaines par mois). Est-ce normal ? Qu'envisager ?

Les saignements vaginaux peuvent être liés à des télangiectasies (petites varices à la surface de la muqueuse vaginales): les petits vaisseaux fins comme des cheveux sont devenus gros comme des vermicelles et saignent au contact. Si les saignement sont importants, des séances de laser peuvent coaguler ces vaisseaux.. Si les saignements sont trop importants et provoquent une anémie, des séances de caisson hyperbare ont déjà été proposées avec succès.  

La radiothérapie tête-cou (ORL) pour lymphome délivre en général une dose de radiothérapie réduite en dose totale mais assez étendue en volume... et tout dépend de ce qu'il y a à traiter. Peut-être un problème de glandes salivaires si la bouche est concernée.  

  • Est-il vrai qu'après des séances de radiothérapie les cellules mortes vont se localiser sur un os plat ?

Faux, elles sont éliminées.

  • Quelle solution pour guérir ou apaiser progressivement jusqu'à guérison, des brûlures suite aux effets de la radiothérapie ? Seule la Xylocaïne® apaise sur le moment, mais la douleur réapparaît régulièrement et avec la même intensité.

Cela dépend si cela concerne la peau ou les muqueuses... il faut lutter contre les champignons (mycose) pour réduire les brûlures avec des bicarbonates + amphotéricne B® ou nystatine (bains de bouche ou bains de siège) gel de miconazole®...

  • Qu'appelez-vous technique moderne ? Ma mère a eu une radiothérapie externe conformation elle en 3D si je ne me trompe pas. Autre question : cette radiothérapie peut-elle avoir des effets sur la numération de la formule sanguine ?

Il n'y pas de conséquences sur la formule sanguine après irradiation du sein seul. Il peut y avoir après chimiothérapie lourde suivie de radiothérapie du sein et des aires ganglionnaires, une difficulté à retrouver une formule sanguine normale (leucocytes à la limite basse pendant un an).  

  • Est-ce normal d'avoir le sein lourd et très dense après 40 séances de radiothérapie faites en mars 2011 ?

Si le sein est volumineux au départ, le sein peut rester lourd et sensible pendant plusieurs mois ou années. Il peut être nécessaire dans certains cas de prescrire des anti-inflammatoires pour limiter ces effets... et de voir avec votre radiothérapeute pour une éventuelle prescription à base de vitamine E.

  • Mon oncologue m'a prévenue d'une quelconque stérilité voire ménopause due aux rayons sur la colonne : que pouvez-vous en dire ? Dois-je aller voir mon gynéco ?

La question est imprécise... la radiothérapie n'agit que là où on la fait et elle ne peut induire une ménopause que si les ovaires sont touchés... et ils sont dans le pelvis .. un peu loin de la colonne vertébrale (rachis)... cela dépend.

  • J'ai eu la maladie de hodgkin en 1993 à l'âge de 20 ans, et de la radiothérapie médiastinale. Suite aux divers effets secondaires (oesophagite, hypothyroïdie, fibrose pulmonaire, tendinites des épaules ayant nécessité des opérations et maintenant insuffisance cardiaque, la radiothérapeute pense qu'un surdosage a eu lieu, je suis en incapacité de travail depuis 4 ans.

Même sans surdosage, il peut y avoir à très long terme des séquelles d'une irradiation étendue de ce type. Peut être faudrait-il envisager un traitement anti-fibrosant de fond pour vous protéger un peu à base de pentoxifylline et vitamine E ?  

  • Radiothérapie après chimiothérapie, pour cancer du sein (droit) en 2005. Après chaque séance de rayons, j'avais très mal à la tête (côté droit) environ 1/2h après. Dès la 3e série, éclairs blancs dans les yeux : un examen a montré un décollement du vitré. Cette année, lors d'un contrôle, on m'a dit que le décollement du vitré avait provoqué des trous dans la macula. J'ai rdv aux 15/20 en janvier. Que faire ?

La radiothérapie n'agit que là où on la fait... et l'œil n'a pas été traité... donc cela n'a aucun lien... sauf le stress...

  • Mon fils de 22 ans est défiguré suite à des radiothérapies et curiethérapies subies pour traiter un rétinoblastome dans la petite enfance. Quels traitements possibles ? Les greffes sont elles plus au point ?

Pour les séquelles cutanées de la radiothérapie, vous pouvez consulter le Dr DELANIAN qui a fait l'émission et qui est une spécialiste reconnue dans ce domaine. Elle pourra vous conseiller.  

Les réponses du Dr Avi Assouline, oncologue-radiothérapeute

  • Radiothérapie 2005 au sein, j'ai mal quand j'appuie sur le sternum. Que faire ?

Rien de spécifique. Prendre du Paracétamol en cas de douleurs. Si aggravation des douleurs, parlez en à votre Radiothérapeute.  

  • Quelles sont les conséquences d'une radiothérapie  effectuée au cerveau ?

Tout dépend si l'on irradie tout le cerveau ou en partie. Si tout le cerveau est irradié (dans le cadre de métastases cérébrales le plus souvent), risque de séquelles neuro-cognitives à long terme (troubles de la mémoire, des fonctions supérieures dont l'intensité varie en fonction des individus). Si une partie du cerveau est traité par radiothérapie, les éventuelles séquelles dépendront de la zone traitée et de la dose de radiothérapie délivrée. 

  • On m'a retiré un papillome de 5mm du sein. Diagnostic : carcinome canalaire in situ. Après 25 séances de radiothérapie  et vu mon âge (27 ans), je me pose des questions par rapport à une future grossesse (2 ans d'attente après la radio) et sur l'allaitement.

Aucun problème pour une grossesse (il n'était pas nécessaire d'attendre 2 ans après la fin de la radiothérapie, ce délai a dû vous être donné par rapport au risque d'une récidive) et même l'allaitement. Par contre, vous devez continuer à vous faire suivre régulièrement pour votre carcinome canalaire in situ.  

  • Saignements intestinaux et douleurs abdominales survenues plusieurs mois après les rayons suite à cancer de la prostate est-ce normal ?

Non, ce n'est pas normal. Reprenez RDV avec votre radiothérapeute.  

Malheureusement, la radiothérapie comme tout traitement n'est pas garanti à 100% et des rechutes peuvent survenir malgré une radiothérapie bien conduite. Tout dépend du type de tumeur et de sa nature.  

  • Ma mère a eu une radiothérapie pour un thymome après chimio et chirurgie. J'ai lu sur le site de l'INCA que le radiothérapeute devait proposer une consultation de suivi par an pendant cinq ans. Or, celui qui a traité ma mère nous a dit qu'il ne pouvait faire ce suivi car il était trop débordé. Ce suivi peut-il être effectué par l'oncologue dans le cadre des consultations de surveillance ?

Normalement, le radiothérapeute a obligation de suivre ses patients effectivement pendant au moins 5 ans, voir plus. Si celui-ci refuse (et le fait qu'il soit débordé n'est pas une excuse), vous pouvez en voir un autre. Si elle habite en région parisienne, je pourrais la prendre en charge pour la surveillance (cf site internet de mon Centre avec mes coordonnées pour prise de RDV).  

  • J'ai eu 35 séances de rayons associées à 3 chimio pour un cancer du sinus piriforme. Je suis nourri par une sonde entérale depuis 87 jours, 1500 ml/j et je n' ai plus de salive. Quand pourrais-je manger normalement, et quoi faire pour le manque de salive ?

Le manque de salive est une séquelle classique et pratiquement obligatoire actuellement pour un traitement par radiothérapie des cancers ORL. Normalement à 3 mois vous devriez remanger quasi-normalement. Parlez en à votre radiothérapeute.  

  • Peut-il y avoir des tumeurs induites par le traitement de radiothérapie ?

Oui. Les rayons sont cancérigènes. Mais le risque de cancer radio-induit (plusieurs années après la radiothérapie) est très faible.  

  • Pendant ma radiothérapie, j'ai eu recours comme 80% des patients à un magnétiseur qui coupe le feu. Certains hôpitaux des grands brûlés font eux-même appel à ce genre de service. Mon cancérologue reconnait les bienfaits. Qu'en pensez-vous ?

Je n'ai pas d'avis là-dessus. Tant que cela ne nuit pas au traitement, je n'ai rien contre.  

  • Que pensez-vous des prières (enlever le feu) destinées à soulager les patients traités par radiothérapie ?

Pas d'avis la dessus.  

  • Peut-on cibler les métastases osseuses au niveau des dorsales, des lombaires et du sacrum ?

Oui bien sûr.  

  •  Irradié après un cancer de la gorge, je n'arrive plus à avaler, cela peut-il s'arranger ultérieurement et les tissus traités sont-ils morts à vie ou bien se régénèrent-ils par la suite ?

Les tissus cicatrisent et se régenèrent. Il faut leur laisser le temps (qui peut varier d'un individu à l'autre).

  • Peut-on utiliser la radiothérapie pour une tumeur dont les cellules sont douteuses mais pas cancéreuses ?

En théorie, pour le traitement d'une tumeur par radiothérapie, il faut la preuve histologique qu'elle soit bien maligne c'est-à-dire cancéreuse.

  • En 2000, mon mari (28 ans à l'époque) a été soigné par radiothérapie, pour un cancer des testicules, aucun prélèvement de sperme n'a été fait avant traitement. Quand nous avons voulu avoir des enfants je vous laisse imaginer les difficultés. Nous avons tout de même réussi (FIV ICSI) même si mon mari est quasiment stérile. C'est injuste car je pense qu'il y a eu erreur médicale.

En fait, avant la chirurgie, le chirurgien aurait dû vous proposer (à votre mari) un prélèvement de sperme.  

  • Cancer prostate, radiothérapie de conformation début 2004. Aujourd'hui, entre autre, cystite radique et atteinte des uretères. Quelles solutions ?

Tout dépend des symptômes que vous présentez car le traitement ne sera que symptomatique dans tous les cas.  

  • Après tumorectomie du sein (ganglions sentinelles sains) 34 séances radiothérapie - matériel Siemens Artiste - dernière génération = poumon radique. Corticothérapie depuis 2 mois. Quel espoir de guérison du poumon ? Dois-je craindre une chronicité après la fin de la corticothérapie ? Ou une corticothérapie à faible dose sur une longue durée. Pour quelles raisons a-t-on des complications à ce niveau ?

En théorie, vous ne devriez pas avoir de poumon radique pour un cancer du sein. Seule une petite partie du poumon a reçu une dose ce qui n'équivaut pas à un poumon radique. Pour parler de poumon radique il faut que vous ayez des symptômes (dyspnée).  

  • Si une métastase survient, peut-on faire une 2e radiothérapie ou l'organisme n'en supporte-t-il qu'une, comme on me l'a dit ?

Tout dépend la dose délivrée par la 1ère et surtout si on traite la même zone.  

  • Après une opération pour une tumeur au cerveau, mon fils a été traité par radiothérapie. Ses cheveux n'ont pas repoussé sur la zone traitée. Existe t-il une solution réparatrice ?

Pas d'autre solution que médecine esthétique.  

  • Existerait-il un traitement, une méthode, un produit même para-médical pour aider à la cicatrisation des tissus après irradiation ?

Oui. Mais tout dépend le degré de toxicité aigue et la zone traitée.

  • Nous habitons dans le sud de la France, le radiothérapeute n'a pas envoyé le compte-rendu de fin de radiothérapie aux autres médecins (généraliste, oncologue qui se trouve dans un autre centre à 70km), chirurgien. Il m'avait dit qu'il le ferait, il y a 7 mois. Ce compte-rendu, est-il important ?

Ce n'est là aussi pas normal. Consultez en un près de chez vous.  

  • Une augmentation des PSA - (de 0,44 à 0,68 de 2006 à 2011)- après une radiothérapie de la prostate est-elle inquiétante ?

Non pas forcement.  

  • Pourquoi ne peut-on stopper le phénomène d'une radio nécrose dans la bouche après 2 traitements de radiothérapie (neutron puis cyberknife sur récidive) ? Depuis 2 ans, j'ai de fortes douleurs au visage plus un trismus important irréversible, sans parler de la nécrose qui me dévore les muqueuses et la fibrose qui me défigure.

Vous avez eu là un traitement très lourd et il est difficile de stopper ce genre de séquelles.    

  • Peut-il y avoir un lien entre une radiothérapie subie en 1981 pour un séminome et une neuropathie des membres inférieurs ?

Pour répondre à cette difficile question, il faudrait ressortir le dossier de radiothérapie de l'époque pour voir quelle région a été irradiée. Mais la probabilité qu'il y ait un lien est faible.    

  • Pour traiter une tumeur au sein, on me propose de choisir trois protocoles sur 7,3 ou 1 semaine. On me parle aussi et dans ce cadre d'une méthode Québécoise. Je ne sais quelle décision prendre. Cette pratique est elle désormais courante ? Et quels sont les avantages et inconvénients ?

Non je vous recommande de choisir le protocole standard et validé (pour un sein, en n'ayant pas subi d'ablation, c'est 33 séances soit 6.5 semaines pour être précis).  

  • Lésions post radiques. Après RT + scanner thoracique + RT tous les 15 jours pour suivi du traitement (suite dyspnées - toux violente - perte 9Kg en 6 semaines - suées nocturnes importantes...) et confirmation pneumopathie en regard du sein traité. Je n'aurais pas dû utiliser le terme de poumon radique mais pneumopathie !

Les effets que vous décrivez ne sont pas habituels après radiothérapie du sein. Avez-vous reconsulté votre radiothérapeute ? Vous a t-il donné une explication ?  

  • J'ai 20 ans, il y a 5 ans, j'ai eu 5 séances de radiothérapie pour des cicatrices chéloïdes (derrières les oreilles). Est-ce que je risque d'avoir des effets dans les années à venir ? Au niveau du cerveau ?

En théorie, il existe un risque très faible de cancer à long terme (mais pas au niveau du cerveau plutot au niveau cutané, en regard de la zone traitée c'est-à-dire les oreilles).  

Radiothérapie sur quelle région du corps ? Le sein ? Ou une métastases ? Si métastase : intérêt symptomatique Si sein : intérêt discuté  

  • On peut allaiter du sein irradié ?

En théorie, il n'y a pas de problème. Les rayons ne sont pas "restés dans votre sein". Vous aurez peut être moins de lait de ce sein.  

  • Ce même radiothérapeute nous a expliqué avant le début du traitement qu'il délivrerait une dose de 50 Gy dans l'entièreté de la loge thymique reprenant l'entièreté de la localisation initiale du thymome et 10 Gy au niveau de la zone résiduelle. Quels peuvent être les effets secondaires possibles à long terme. J'ai lu sur l'INCA : fibrose pulmonaire si sup à 40Gy (3 à 5%), atteintes valvulaires.

Tout dépend de la méthode employée. Risque de séquelles cardiaques et pulmonaires à long terme mais faible si technique moderne employée.  

  • A qui faut-il s'adresser pour une prise en charge sérieuse des séquelles radiothérapie pour cancer du sein gauche il y a 20 ans (arythmie et fracture de côte à répétition côté gauche).

Dr Delanian vue ce jour sur le plateau de l'émission.  

  • Est-il vrai que des rayons qui ont eu lieu derrière la tête peuvent provoquer des problèmes au niveau de la thyroïde ?

Tout dépend le champ d'irradiation, c'est-à-dire la zone précise irradiée et la dose reçue. 

  • Pouvez-vous me dire s'il existe un traitement, ou espoir qu'il y en ait un, un jour, pour guérir, ou du moins, réduire l'intensité de la douleur des brûlures sur la muqueuse de la joue ? (Suite à un carcinome lingual).

Possible mais à l'heure actuelle je ne sais pas, tout dépend du diagnostic posé. Il faut que vous consultiez un radiothérapeute.  

  • Je revois mon radiothérapeute régulièrement (+ pneumologue dans la foulée) mais pas d'explication précise quant à la cause de l'atteinte pulmonaire (examens chez Pasteur Cerba pour infection éventuelle revenus négatifs au bout de 7 semaine de culture) donc Cortancyl® depuis 2 mois pour le moment. Scanner thoracique et mammo = écho fin Nov + bilans sanguins (tumorectomie févr.2011).

Vous voyez, le lien avec la radiothérapie est loin d'être établi. Je ne suis pas sur que ce soit lié (mais je n'ai pas le dossier technique sous les yeux).  

  • Que peut-on faire pour soulager les brûlures internes suite à une radiothérapie après l'opération d'un cancer du sein il y a 2 ans. Je souffre depuis plus de 9 mois car cette douleur est arrivée en février 2011. Y a t-il une solution pour abréger ces souffrances ?

Déjà, il faut poser un diagnostic et établir le lien entre les 2. Car il est très rare de garder des douleurs aussi importantes. Avez-vous essayé de prendre des antalgiques ?  

  • Combien de temps a-t-on mal sous le bras après opération des sentinelles ?

Cela peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois.

  • Pourquoi les huiles essentielles largement conseillées par les aromathérapeutes en préventif des brûlures (Niaouli par exemple) sont elles refusées par les oncologues ?

Car elles pourraient paradoxalement accentuer la toxicité aigue de la radiothérapie surtout si vous utilisez ces crèmes avant la séance de radiothérapie. Là vous pouvez être sur que les effets secondaires immédiats seront plus marqués.  

  • A 2/3 de la fin de mon traitement de radiothérapie et curiethérapie (je suis également sous Femara®), j'ai des démangeaisons sévères avec boutons rougeurs sur tout le corps. (Carcinome de l'utérus et cancer du sein en 2007 et 2009).

Si "boutons" diffus sur tout le corps, ce n'est pas lié à la radiothérapie qui est un traitement ciblé.    

  • J'ai eu 40 séances de radiothérapie en mars 2011 et depuis j'ai le sein lourd et très dense est-ce normal ?

Oui.  

  • Cancer du canal anal 35 séances, sphincter qui ne fonctionne plus. Après opération stomie, je suis toujours incontinente par l'anus (glaires) pourquoi ? Je suis déçue car je vis un enfer. De plus, je ne savais pas les conséquences de cette radiothérapie......

Quand avez-vous eu votre radiothérapie ?  

  • J'ai un cancer du poumon et maintenant des métastases au cerveau, j'ai subi en deux fois des rayons de 6 séances sur Saint-Louis et l'autre à Tours de deux séances. Depuis j'ai des très grosses douleurs infernales à la têtes. Que faire ?

Antalgiques habituels et corticoïdes.  

  • Suite opération cancer du sein + 3 ganglions sentinelles, 16 séances radiothérapie. Au bout de 10 séances j'ai une grande fatigue, aucune envie de m'alimenter, et si je le fais je ne garde rien. De plus douleur du cou jusqu'au bas ventre style état grippal, et grand essoufflement, style je viens de faire un 100 mètres, et depuis 48 h brûlure sur toute le zone traitée. Est-ce normal ?

Non. 

  • Ablation complète prostate il y a 5 ans suite cancer. 3 ans plus tard radiothérapie. 1 an après, rectite radique mais guérie par traitement. Depuis 3 ans, 3 à 4 selles pressantes (surtout le matin, sur 2 à 4 heures) sans diarrhée. Différents traitements, pas de résultats. Plus de sorties, plus de vacances. Avez-vous un conseil ?

 Refaites une rectoscopie pour confirmer la nature post-radique des lésions. Il existe des traitements par plasma argon (voyez avec votre gastro).  

  • Ces saignements n'apparaissent pas tous les jours. Y a t-il un traitement pour soigner cela autre que des suppositoires que m'a prescrit mon médecin traitant ?

Oui. Pour cela consultez un gastro-entérologue qui fera déjà un bilan des lésions.  

  • Radiothérapie suite à un néo du sein gauche en 2001, douleurs au sternum, RGO, hypothyroïdie, tachycardie, coloration brune du haut du dos, est-ce des effets secondaires de la radiothérapie ?

Pour les douleurs au sternum, possible. En revanche pour le reste non.

En savoir plus

Plus de 150 000 patients sont traités chaque année par radiothérapie en France. C’est, après la chirurgie, le deuxième traitement contre le cancer le plus répandu.
La radiothérapie permet de nombreuses guérisons mais elle peut être à l'origine d'effets secondaires contre lesquels il est possible d'agir.  Ils sont variables selon les patients. Ils diffèrent d’une personne à l’autre, selon le type de radiothérapie, la zone traitée et l’état général du patient. De plus, la durée des effets secondaires varie. Les cellules saines vont se régénérer avec le temps, mais cela veut donc dire que les effets peuvent aller au-delà du traitement lui-même. Cela peut aller de quelques semaines à des mois.

Ils apparaissent surtout en cours et en fin de traitement, presque toujours en quelques semaines après la radiothérapie.

Il y a les effets secondaire dits "généraux" qui peuvent survenir, peu importe la partie du corps ciblée par la radiothérapie : anxiété, dépression, fatigue, perte des cheveux ou des poils sur la partie traitée, modification de la peau sur la partie traitée, modification des habitudes de sommeil... À ces effets généraux, s’ajoutent des effets secondaires spécifiques, c’est-à-dire ceux qui sont propres à la zone touchée.

Une baisse des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes est assez rare, elle est souvent moins importante que pour la chimiothérapie. Bien entendu, des traitements sont donnés pour soulager ces effets.

 

 

 

Dossiers sur Allodocteurs.fr :

Questions/réponses :

Sur le forum :

Ailleurs sur le web :

Livre :

  • Prostate blues
    Daniel Boro
    Ed. Pourparler, mai 2010