Grève des transports : la galère des soignants pour arriver à l'hôpital

Après plus de dix jours de grève des transports, le personnel hospitalier s’organise pour arriver auprès des patients… Un véritable parcours du combattant en semaine comme le week-end…

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le chef de service des urgences de l’hôpital Lariboisière, à Paris, pourrait se faire passer pour un patient…  « A cause des grèves, je prends d’habitude les transports en commun et là j’ai dû prendre une trottinette, explique le Dr Eric Revue. Et en venant, j’ai fait comme tous mes patients qui se présentent, j’ai glissé sur le bitume et je me suis fracturé ma clavicule. »  

800 chambres libres dans les hôpitaux

Impossible de s’arrêter pour autant… Il reste à son poste, le bras en écharpe ! Pour éviter de multiplier les accidents et soulager le personnel dans ses déplacements, la direction des hôpitaux publics de Paris a mis en place plusieurs mesures d’accompagnement.  Elle propose des lignes de bus dédiées, le remboursement des parkings à proximité ou encore des places d’hébergement dans les services.

Parti avec le premier train.. 4 heures de retard

Si certains s’installent pour la nuit dans les 800 chambres disponibles dans les hôpitaux de Paris, d’autres doivent rentrer à leur domicile, quitte à augmenter leur temps de trajet. « Je suis censé arriver sur mon lieu de travail à 6h39, aujourd’hui je suis arrivé à 11h », constate Maxime Lassalle aide-soignant à l’hôpital Paul-Brousse. Et il s’inquiète d’une rumeur selon laquelle ces heures de retard, comme les absences liées à la grève des transports, pourraient ne pas être payées. « Si on me déduit mes heures alors que je n’avais pas d’autres solutions, je trouverais ça totalement injuste, poursuit-il. Je suis parti à la même heure que d’habitude, j’ai pris le premier train, je n’ai pas de moyens d’arriver plus tôt. » 

Des salaires peu attractifs, des effectifs à flux tendu… Cette grève vient encore compliquer le quotidien du personnel des hôpitaux de Paris. Comme dans d’autres grandes villes, le prix de l’immobilier les oblige à vivre loin de leur lieu de travail.