Jérôme Cahuzac autorisé à exercer la médecine générale

L’Ordre des médecins a jugé que l’ancien ministre du budget condamné pour fraude fiscale et chirurgien de formation était apte à exercer la médecine générale. Le docteur Cahuzac est désormais libre de reprendre du service en Corse du Sud.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Jérôme Cahuzac autorisé à exercer la médecine générale
© Parti socialiste

Apte à exercer la médecine générale. C’est ainsi que le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a jugé Jérôme Cahuzac le 13 juin 2019. L’ancien ministre du budget, chirurgien de formation, avait été condamné en mai 2018 à quatre ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale.  

Un aménagement de peine, avec port d'un bracelet électronique, lui a permis d'éviter la prison mais il ne pouvait plus exercer son activité de médecin. Une liberté qu’il retrouve aujourd’hui dans le département de Corse du Sud uniquement.

Manquements au code de déontologie médicale

Aujourd’hui âgé de 67 ans, Jérôme Cahuzac avait démarré sa carrière comme chirurgien digestif, avant de se lancer avec succès dans les années 1990 dans les implants capillaires et comme consultant de laboratoires pharmaceutiques.

En avril 2013, lorsque le scandale de fraude fiscale avait éclaté, il avait également été mis en cause par le Conseil parisien de l'Ordre des médecins pour d'éventuels manquements au code de déontologie médicale. Il était notamment soupçonné d'avoir perçu des rémunérations de la part de laboratoires pharmaceutiques.

Après la Guyane, la Corse

A la suite de sa condamnation judiciaire, le docteur Cahuzac avait voulu renouer avec le monde de la santé. En juillet 2018, il était alors parti en Guyane pour effectuer un remplacement à l’hôpital de Cayenne.

Puis, le 19 novembre 2018, le Conseil régional corse de l'Ordre des médecins avait autorisé l'ancien homme politique à exercer dans l’île de Beauté, où il réside. La formation restreinte de ce conseil régional avait en effet estimé que l'ancien ministre avait "toutes les compétences et qualités nécessaires" pour s'installer en tant que médecin généraliste. Mais l'instance nationale du Conseil de l’Ordre avait formulé le 28 novembre 2018 un recours "à titre conservatoire" suspendant cette décision.

Une suspension qui prend fin dans le département de Corse du Sud. Un poste de "clinicien hospitalier à temps partiel" pourrait même lui avoir été proposé à l’hôpital de Bonifacio, selon le site Egora, cité par l’AFP.