Pénurie de médecins : deux hôpitaux de Basse-Normandie en difficulté
Faute de médecins, le service des urgences de Valognes (Manche) a été contraint de fermer pour huit jours, tandis que celui de l'Aigle (Orne) ne pourra plus proposer de chirurgie ambulatoire.
Le service des urgences de l'hôpital de Valognes (Manche) a été obligé de fermer ses portes pour huit jours au moins, à cause d'une pénurie de médecins. "Faute d’effectif médical suffisant et après avoir recherché toutes les alternatives possibles, la direction du Centre hospitalier public Cotentin de Cherbourg se voit contrainte de fermer le service d’accueil des urgences du site de Valognes à compter du jeudi 6 août (...) et jusqu’à nouvel ordre", a indiqué la direction du centre hospitalier dans un communiqué.
Pendant cette période, la population de Valognes (7.500 habitants) et du canton a été invitée à se rendre au centre hospitalier de Cherbourg, situé à une vingtaine de kilomètres. Les urgences de Cherbourg ont par ailleurs été renforcées par les médecins de Valognes.
La directrice-adjointe Bénédicte Gastebois a expliqué à l'AFP que malgré les recherches auprès des agences d'intérim, l'hôpital de Valognes ne parvenait pas pour le moment à réunir les 7 médecins de jour et les 4 de nuit dont il a besoin pour faire fonctionner le service des urgences.
Ce lundi 10 août 2015, une cellule de crise réunira le personnel et la direction de l'établissement "afin d’évaluer la situation au sein du CHCP et de déterminer la date de réouverture du service" a indiqué Bénédicte Gastebois au site d'information Normandie-actu.
Par ailleurs, l'Agence régionale de Santé (ARS) de Basse-Normandie a informé le centre hospitalier de l'Aigle (Orne) qu'il ne pourra plus proposer de la chirurgie ambulatoire comme l'opération du canal carpien ou de la cataracte.
Pour ces interventions en ambulatoire les patients devront se rendre dans d'autres établissements comme ceux d'Alençon ou d'Argentan (Orne) ou de Lisieux (Calvados). Toutefois, "cela ne remet pas en cause nos activités de chirurgie classique", a indiqué Ninon Gautier, directrice adjointe de l'hôpital.
"Cela va affaiblir notre établissement, car on parle de transformer notre maternité en centre périnatal" (consultations pré- et post-natales, sans accouchement, ndlr), a affirmé le délégué CGT Marc Provost. D'après le syndicat, cette fermeture représentera une perte de revenus de 700.000 euros, alors que l'établissement est déjà en grande difficulté financière.
Avec AFP