Grève aux urgences : plus de 9 Français sur 10 soutiennent le mouvement

92% des français approuvent le mouvement de grève touchant les urgences depuis plus de trois mois, d’après un sondage. Les trois quarts estiment que les services se détériorent.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Grève aux urgences : plus de 9 Français sur 10 soutiennent le mouvement

C’est un soutien franc et massif. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, France Info et la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) publié jeudi 27 juin, 92% des Français soutiennent le mouvement de grève qui secoue les urgences. 77% des sondés estiment que les services d'urgence se détériorent.

Dans le détail, près de six sondés sur dix (59%) assurent soutenir "tout à fait" ce mouvement qui vise à obtenir "des recrutements et une augmentation des salaires", 33% exprimant un soutien plus modéré.

L’enquête a été réalisée en ligne les 12 et 13 juin auprès d'un échantillon de 997 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans, et du 7 au 14 juin auprès d'un échantillon de 976 professionnels de santé (dont 911 exerçant à l'hôpital).

Un soutien encore plus fort chez les professionnels de santé

Le constat est encore plus rude et unanime chez les professionnels de santé interrogés : 96% soutiennent la grève des urgences, 91% ayant le "sentiment" que les services d'urgences se détériorent "ces dernières années". Parmi les professionnels hospitaliers, 60% assurent que la grève des urgences a touché leur établissement.

Trop de recours injustifiés aux urgences

Alors que les recours injustifiés à ces services, où les passages ont doublé en 20 ans, sont souvent montrés du doigt, 20% des personnes interrogées déclarent s'être déjà rendues aux urgences parce qu'elles avaient "du mal à obtenir un rendez-vous avec un médecin".

Une proportion qui grimpe à 31% chez les 18-24 ans, 25% chez les CSP- et 26% en région parisienne. Près de deux personnes sur dix (15%) expliquent être allées aux urgences parce qu'elles trouvaient cela "plus pratique et/ou rapide que d'aller chez le médecin", une sur dix invoquant la dispense d'avance de frais.

Démarré mi-mars à Paris après une série d'agressions, le mouvement de grève touchait plus de 140 services jeudi, selon un décompte du collectif Inter-Urgences.