Attentat de Strasbourg : près de 700 personnes bénéficient d'une aide psychologique

Une semaine après l'attentat du marché de Noël, les autorités insistent sur le rôle essentiel des cellules d'urgence médico-psychologiques, et l'importance de leur maintien sur le long terme.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Attentat de Strasbourg : près de 700 personnes bénéficient d'une aide psychologique

En marge d'une réunion de la Commission locale d'aide aux victimes (Clav), le préfet du Bas-Rhin Jean-Luc Marx a fait un point sur le bilan de l'attentat, qui a fait cinq morts et une dizaine de blessés dont cinq ont pu regagner leur domicile.

Il est notamment revenu sur le travail de la cellule d'aide aux victimes et de soutien psychologique mise en place dès le lendemain de la fusillade, qui a déjà accueilli "près de 700 personnes".

Voir également : Attentats : à quoi servent les cellules d'urgence médico-psychologiques ?

"Nous l'avons vu dans d'autres attentats, c'est important d'avoir un lieu où elles puissent trouver tous les éléments dont elles ont besoin, sur la réparation de leur préjudice, sur le logement ou des droits spécifiques dont elles ont besoin de connaître l'existence", a énuméré Élisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l'aide aux victimes.

"Il y a un besoin très fort de prise en charge du stress post-traumatique chez certaines victimes parce que les images reviennent, la peur revient, et là l'aide des psychologues et des médecins est fondamentale", a-t-elle ajouté.

Le centre d'accueil déployé à la Cité de la musique et de la danse a fermé ses portes ce 18 décembre pour être relocalisé en centre ville. Mis à disposition par la ville de Strasbourg, il continuera à accueillir les victimes sur le long terme.

Améliorer la prise en charge psychologique attentat après attentat

"Le suivi des victimes dans la durée est important, certaines personnes ne vont pas venir spontanément tout de suite, mais dans plusieurs mois", a souligné Elisabeth Pelsez. Selon elle, "la réunion du comité local d'aide aux victimes permet de gérer ce passage entre le temps de crise et le temps du suivi dans la durée".

"À la faveur d'événements dramatiques, nous essayons de tirer les conséquences de ce qui s'est passé dans des attentats précédents, de rectifier si des attitudes n'ont pas été les bonnes", a-t-elle poursuivi, avant de conclure : "Il y a toujours des manques, toujours des choses à améliorer", même si les mesures mises en place à Strasbourg ces derniers jours ont été "remarquables".

avec AFP