Fin de vie : faites connaître vos dernières volontés

Et vous ? Que souhaitez-vous pour votre fin de vie ? Cette question, vous vous l'êtes nécessairement posée. Mais avez-vous pensé à rédiger vos directives anticipées ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Entretien avec Jean-Luc Romero-Michel, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité
Entretien avec Jean-Luc Romero-Michel, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité

Deux ans après la loi Leonetti qui donne le droit à chacun de refuser par avance, ou de demander à limiter, les traitements et actes médicaux qui prolongent la vie, les directives anticipées restent encore méconnues.

D’après un sondage BVA commandé par le Centre national de soins palliatifs et de la fin de vie, seulement 11% des sondés déclarent les avoir rédigées.

Pourquoi si peu de personnes rédigent leurs directives anticipées ? Les réponses de Jean-Luc Romero, président de l'ADMD, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, invité du Magazine de la santé ce mercredi 7 février 2018.

"Il n’existe pas de fichier national informatisé. Ce qui est un problème puisque qu’aujourd’hui il faut avoir nos directives anticipées sur soi lorsqu’il nous arrive quelque chose, ou que la personne de confiance que vous avez désignée soit présente. Si vous avez un accident et que vous êtes hospitalisé aux urgences, c’est rarement le cas. Or il faut savoir que plus de 50% des certificats de décès sont réalisés aux urgences.

"La solution serait de créer un fichier national informatisé accessible partout. Il faudrait que le gouvernement se décide enfin à le créer. Il y a également un problème de communication. Les directives anticipées ont été créées en 2005 et en 13 ans, on compte une seule campagne de communication à leur égard...

"Autre problème, les directives anticipées sont opposables, mais pas contraignantes. Autrement dit, face à une siutation d’urgence, le médecin peut juger que les directives ne sont pas appropriées. Il n’est pas obligé de les appliquer. Si les gens ne sont pas sûrs qu’on applique leurs directives anticipées, pourquoi perdraient-ils du temps à les rédiger ?".