Fin de vie : où en sont nos voisins européens ?

Depuis les années 2000, les lois qui encadrent la fin de vie se multiplient en France. Qu'autorisent-elles aujourd’hui ? Et quelles sont les différences avec nos voisins européens ? On fait le point.

Clémence Gardeil
Rédigé le
Fin de vies trois exemple en Europe
Fin de vies trois exemple en Europe  —  Le Mag de la Santé - France 5

En Europe, la fin de vie fait l’objet de lois très différentes selon les pays. En France, il est possible d’accompagner un malade vers la mort de façon passive, selon certains critères très stricts, établis par la loi Claeys-Leonetti.

Directives anticipées en France

La loi interdit "l’obstination déraisonnable". Ce qui signifie que les traitements d’un patient peuvent être interrompus s’ils sont considérés comme inutiles ou disproportionnés. Les patients peuvent faire part de leurs volontés en rédigeant des directives anticipées

Enfin, la sédation profonde et continue jusqu’au décès est possible dans certains cas de figure. Il s’agit alors d’endormir profondément le malade jusqu’à son décès. Mais le recours à une sédation profonde n’est possible que si le patient est atteint d’une maladie grave et incurable, et que son pronostic vital est engagé à court terme.

Euthanasie active légale en Belgique

Autre pays, autre loi. La Belgique, quant à elle, autorise l’euthanasie. C’est-à-dire qu’un médecin peut administrer un produit létal à un patient. Mais là encore, sous certaines conditions. Le malade doit se trouver dans une situation médicale sans issue, et faire état d’une souffrance constante ou insupportable.

La démarche du patient doit être réfléchie et il ne doit pas subir de pressions extérieures.

Suicide assisté en Suisse

Enfin, en Suisse, c’est le suicide assisté qui est autorisé. Les malades s’administrent eux-mêmes le produit létal, assistés par des soignants.

Là aussi, seuls les patients atteints d’une maladie incurable et dont la souffrance est jugée intolérable peuvent y avoir recours.