Dépakine : Sanofi mis en examen pour homicides involontaires
Le juge a estimé que l’antiépileptique prescrit pendant des décennies à des femmes enceintes avait causé non seulement de nombreux problèmes de santé chez leurs enfants, mais également des décès.
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Déjà au coeur d’une procédure judiciaire pour tromperie aggravée et blessures involontaires, le laboratoire Sanofi vient de se voir ajouter un nouveau chef d’accusation. L’ajout de l’homicide involontaire à la liste représente « une très grande victoire pour les familles de victimes de la Dépakine », réagit l’APESAC (aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant) dans un communiqué.
Le juge a pris la décision de placer le laboratoire sous contrôle judiciaire. Selon l’APESAC, « il a estimé que le lien, entre la Dépakine et les dégâts engendrés sur les foetus, était scientifiquement établi », et que les dommages causés par Sanofi étaient « d'une gravité exceptionnelle ».
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« Attitude ignoble de Sanofi »
L’association salue un « signal fort de la part du juge » et dénonce le mépris du laboratoire, « que ce soit dans les procédures civiles ou dans les procédures amiables à l’ONIAM ». L’APESAC enjoint Sanofi à faire preuve « de morale, d’éthique pour que ces enfants puissent être soignés ».
La présidente de l’APESAC Marine Martin rappelle que « des vies sont en jeu » et "qu’une indemnisation est nécessaire pour que les enfants Dépakine soient soignés". « Je veux cesser d’aller à des enterrements, comme récemment celui de Cédric décédé suite à ses problèmes en lien avec la Dépakine. »
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