Coronavirus : le président du Conseil scientifique favorable à des règles moins strictes à l’école

Jean-François Delfraissy estime que les précautions sanitaires pourraient être allégées à l’école d’ici « fin juin ».

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Onze enfants ont présenté une brûlure du second degré et un enfant a dû recevoir une greffe de peau pour une brûlure au troisième degré à la fesse
Onze enfants ont présenté une brûlure du second degré et un enfant a dû recevoir une greffe de peau pour une brûlure au troisième degré à la fesse  —  Photo credit: Kathy Cassidy via VisualHunt / CC BY-NC-SA  

Les règles sanitaires pour les enfants à l'école pourraient être allégées d'ici fin juin, notamment pour "les repas, les récréations ou le sport", estime dans le Journal du Dimanche le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. 

Ce conseil d'experts chargé d'éclairer le gouvernement doit aussi se pencher, "courant juin", sur la question de la rentrée de septembre. Il s’agit de voir comment le lourd protocole actuel "pourrait être un peu simplifié, fluidifié, à la lumière des connaissances actuelles", selon son président. 

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Les enfants moins contagieux que les adultes

Contrairement à une idée répandue au début de l'épidémie de Covid-19, les enfants ne semblent pas être les principaux propagateurs du virus et semblent moins contagieux que les adultes, selon les conclusions de chercheurs français.

"Même en continuant à respecter des règles un peu lourdes, on pourrait les simplifier en périscolaire d’ici la fin juin: pendant les repas, les récréations ou le sport", suggère Jean-François Delfraissy.

Le 4 juin, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer avait dit espérer que le protocole sanitaire pourrait être assoupli "bientôt  .

« La situation de l’épidémie est sous contrôle »

Concernant l'épidémie, qui a fait près de 30.000 morts en France, principalement chez les plus âgés, "la situation est sous contrôle", répète Jean-François Delfraissy. 

Et en cas de deuxième vague, "il faudra probablement laisser tourner le Covid dans la population jeune et essayer de protéger, avec leur accord, les plus fragiles, malades, précaires, ou âgés", indique le professeur.

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Protéger principalement les populations fragiles

"On est dans un changement de paradigme, une stratégie nouvelle pour nous. Il s’agira de gérer le risque, plus important chez les populations fragiles. Sans coercition mais en faisant appel à la responsabilité individuelle", poursuit-il.

"Nous proposons un plan Ehpad" et "aussi un plan pour les populations précaires: SDF, migrants, personnes vivant sous le seuil de pauvreté, assez largement touchées", indique-t-il. 

Il reconnaît également que le confinement de toute la population appliqué à partir de la mi-mars "n’était pas une bonne décision mais la moins mauvaise ».

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La fin prochaine du Conseil scientifique ?

"Le conseil souhaiterait arrêter ses travaux à partir de début juillet", envisage par ailleurs son président.

"Les services de l’Etat sont pleinement en ordre de marche. Il n’est pas sain qu’une structure créée de toute pièce pour répondre dans l’urgence perdure", fait-il valoir. Néanmoins, le Conseil pourrait toujours se réunir de nouveau "si la situation sanitaire l’exigeait », ajoute-t-il.