Drogues de synthèse : les dérives du Net

Arrivées en France en 2008, les nouvelles drogues de synthèse font de plus en plus d'adeptes. Leur particularité, et ce qui fait aussi leur dangerosité, c’est un prix bien en dessous des drogues dites "classiques", et un accès extrêmement simplifié grâce à Internet. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Méthiopropamine, Méthoxétamine, Mexedrone, Diclazepam... Ces noms ne vous disent sans doute rien, pourtant ils gagnent du terrain en France et en Europe. Ces drogues dures, chimiques, sont fabriquées dans des laboratoires en Chine et en Inde. On les appelle les NPS, les "nouveaux produits de synthèse", créés dans le seul but de contourner les interdictions. Très bon marché, ces substances sont parfois présentées comme des bonbons et presque aussi faciles à acheter.

Il existe plusieurs familles de drogues. Les quatre plus répandues sont les psychédéliques, les stimulants, les sédatifs et les cannabinoïdes. A chaque famille ses effets associés. Fabriquer des NPS, c'est reproduire chimiquement, et avec des nouvelles molécules, les drogues dites "classiques". Les déclinaisons existent à l'infini et se renouvellent sans cesse.

Alors comment connaître la composition des produits ? Un des rares moyens est d'utiliser des tests vendus sur les mêmes sites que les drogues elles-mêmes. Problème : nous n’avons aucun recul sur ces drogues récentes. Ni sur le mode de consommation, ni sur le dosage, ni sur les dangers. Pour palier ce manque, certains usagers partagent sur Internet des comptes-rendus précis et en temps réel de leur prise de drogue. Ces "critiques" portent le nom de "trip report". Une sécurité toute relative qui repose sur les expériences pour le moins risquées de consommateurs cobayes.

Depuis leur arrivée en 2008, plus de 450 nouveaux produits de synthèse sont apparus en Europe. Et à l’heure actuelle, les risques à long terme de leur usage sont très peu connus.