Le déconfinement, c'est maintenant

Partout en France, l’activité grandement interrompue par le confinement reprend, non sans précautions. La situation dans les transports en commun semble jusqu'ici sous contrôle.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le déconfinement, c'est maintenant
Crédits Photo : Pixabay / © SofieLayla Thal

La France se remet en mouvement le 11 mai après un confinement inédit de 55 jours, avec masques de rigueur dans les transports et casse-tête sanitaire à l'école, sur fond de crainte que la reprise déclenche une nouvelle flambée de l'épidémie de coronavirus.

Une situation calme dans les grandes villes française

A 06H00, les premiers métros parisiens étaient bondés - en raison notamment d'un incident d'exploitation sur la ligne 13 très fréquentée - mais la situation s'est améliorée au fil des heures, ont constaté des journalistes de l’AFP. Sur les routes, ce n'était pas l'affluence des grands jours avec seulement un peu plus d'une trentaine de kilomètres de bouchon en Ile-de-France peu après 08H00.

A Marseille, la gare Saint-Charles, plateforme de connections entre bus interurbains, trains et métro, ne connaissait pas le bouillonnement habituel d'un lundi matin. "C'est une ambiance de science-fiction avec tous ces gens masqués, beaucoup moins de monde que d'habitude", lâche Camille, éducatrice.

L’affluence restait aussi faible vers 08H00 dans le métro lyonnais, avec des voyageurs disciplinés: masqués et distants les uns des autres, laissant toujours une place libre entre deux personnes sur les banquettes.

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L'obligation du port du masque respectée

A Paris comme ailleurs, quasiment tous les voyageurs portaient des masques. Pour ceux qui n'en avaient pas, des bénévoles de la Protection civile en distribuaient par lots de dix à l'entrée d'une cinquantaine de stations du métro.

Des distributions de masques jetables étaient aussi assurées en banlieue parisienne par la Croix-Rouge. Au total, 250 points d'approvisionnement ont été installés en Île-de-France.

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Vivre avec le virus

"S'il y a un mot d'ordre à donner, c'est qu'il ne faut surtout pas baisser la garde", a souligné Frédéric Adnet, chef du Samu 93, sur France 2.

"Les enjeux aujourd'hui c'est d'éviter qu'on ait à nouveau un nombre de cas très importants qui seraient susceptibles de saturer à nouveau nos services d'urgence", a affirmé de son côté sur RTL Odile Launay, infectiologue, cheffe de service à l'hôpital Cochin. "Il faut que les Français s'habituent à vivre avec le virus, qu'ils changent en partie leur mode de vie", a-t-elle ajouté.

Le déconfinement marque la fin des attestions à remplir pour tout déplacement. La distance dont on peut s'éloigner de son domicile passe de 1 à 100 kilomètres (une raison "impérieuse", notamment familiale ou professionnelle, sera nécessaire pour aller au-delà). L'interdiction de socialiser est également assouplie et les rassemblements jusqu'à dix personnes autorisés, dans le respect des "gestes barrière".

Plus bas bilan quotidien depuis mars

Le bilan quotidien des morts du Covid-19 est retombé le 10 mai à 70, au plus bas depuis la mise sous cloche du pays le 17 mars. Mais le nombre total s’élève à 26.380 décès, dont 9.738 dans les maisons de retraite. Même si la pression sur les urgences se réduit toujours.

Avec la levée progressive des restrictions, des centaines de milliers de personnes reprennent le chemin du travail, bientôt suivies par une partie des écoliers. 

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