Le chien Buddy n’est pas mort du coronavirus, mais d’un cancer

Buddy est le premier chien atteint du coronavirus à être mort, et non le premier chien à être mort du coronavirus, comme l’ont sous-entendu de nombreux médias, fin juillet.

Victoire Panouillet
Rédigé le , mis à jour le
Buddy était un berger allemand. Il est décédé non pas des suites du coronavirus, mais d'une leucémie
Buddy était un berger allemand. Il est décédé non pas des suites du coronavirus, mais d'une leucémie

Nez bouché en permanence, difficultés à respirer, léthargie, perte de poids et d’appétit… Le berger allemand Buddy présentait fin avril des symptômes semblables à ses cousins humains.

Son maître, qui venait de guérir du COVID-19 , a affirmé à National Geographic que son animal de compagnie avait aussi été touché par l'épidémie : “Sans l'ombre d'un doute, je pensais qu’il était positif”. Un diagnostic est confirmé en juin par un vétérinaire de New-York. Buddy devient alors le premier chien testé positif aux Etats-Unis. 

Une mort due au cancer

Fin juillet, l’état de santé de Buddy se détériore. Il vomit des caillots de sang et présente du sang dans ses urines. Ses maîtres décident de l’euthanasier le 11 juillet. 

L’autopsie du berger allemand vient de révéler que la détérioration de son état de santé n'était pas due au coronavirus, mais à une forme avancée de cancer. Il souffrait donc d’une leucémie, dont les symptômes typiques chez les canidés peuvent s’apparenter à ceux du Covid-19. 

Cependant, cette découverte n’est pas sans intérêt. Elle laisse penser que, comme pour les humains, les antécédents médicaux peuvent avoir une influence sur la manière dont se déclare le coronavirus dans l’organisme.  

Pas de transmission de l’animal à l’homme

Depuis le début de l'épidémie, douze chiens et dix chats ont été testés positifs au coronavirus aux Etats-Unis, mais la plupart des animaux ne peuvent pas en tomber gravement malade. Un communiqué de l'Académie Vétérinaire de France et de l'Académie Nationale de Médecine ajoute que le risque de contamination d'un animal vers l'humain est très faible.