Face à la troisième vague, l'Italie se reconfine

Un an après le début de la pandémie, la majeure partie de l’Italie se reconfine dès aujourd'hui, pour tenter d’enrayer la progression du virus et de sauver sa saison estivale. L'Italie a dépassé les 100 000 décès liés au covid. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Face à la troisième vague, l'Italie se reconfine

Depuis ce matin, les trois quarts de la péninsule italienne sont classés en "zone rouge" et devraient le rester jusqu'au 6 avril, juste après les fêtes de Pâques. En alliant renforcement des mesures de restriction et campagne de vaccination, l’Italie espère une amélioration "dans la seconde moitié du printemps", selon le ministre de la Santé, Roberto Speranza.

"Chaque dose de vaccin injectée est un pas en direction de la sortie de crise", a-t-il ajouté. Le ministre a également exprimé toute sa confiance dans les autorités de santé européenne et italienne, qui conseillent de continuer à utiliser le vaccin AstraZeneca, malgré la suspension de son utilisation dans plusieurs pays. 

Variant anglais et assouplissement prématuré

Le Premier ministre Mario Draghi a déclaré vendredi que l'Italie se retrouve face à une "nouvelle vague de contagions", plus d'un an après le début de la pandémie, appelant "à la plus grande prudence". Une troisième vague qui, pour certains experts, est largement due à la levée de bon nombre de restrictions au mois de février. 

Mais pour le gouvernement, "le fait nouveau, ce sont les variants, l'anglais en particulier, qui est désormais prévalent dans notre pays”, explique Roberto Speranza. “Dans la dernière étude de l'Institut supérieur de la santé, le variant anglais représentait 54% des cas, mais nous nous attendons maintenant à un chiffre bien plus élevé", a-t-il précisé.

Derniers jours de liberté

Ce week-end constituait donc les derniers jours de liberté pour 48 millions d'Italiens, dans onze régions du pays où les écoles sont fermées à partir d’aujourd’hui, tout comme  la plupart des commerces non essentiels. Les bars et restaurants sont également fermés, sauf pour la vente à emporter. Les autres régions italiennes sont classées "orange" (risque intermédiaire), ce qui permet aux écoles de rester ouvertes et aux habitants de se déplacer sans certificat, mais oblige les bars et restaurants à se limiter à la vente à emporter. 

Une région fait exception : la Sardaigne. Classée "blanche", l'île a enregistré moins de 50 nouveaux cas de Covid par 100 000 habitants pendant trois semaines consécutives. De bons chiffres qui lui permettent aujourd’hui de vivre sans couvre-feu et sans restrictions pour les ouvertures de commerces.

Renforcer les vaccinations

L'Italie, qui compte plus de 102.000 décès depuis le début de l'épidémie, a enregistré dimanche 21.315 cas supplémentaires en 24 heures et 264 nouveaux décès liés au Covid. Alors pour sortir vraiment de la crise, la seule solution semble être la vaccination. 

L'objectif du nouveau gouvernement italien est de vacciner 80% de sa population d'ici octobre, et de monter en puissance sur les vaccinations pour arriver à 500.000 personnes par jour à partir de la mi-avril. Mais les retards de livraisons compliquent les plans du gouvernement italien. À l’heure actuelle, moins de deux millions d’Italiens ont reçu deux doses de vaccin, sur une population de 60 millions.