Deux cas autochtones de chikungunya signalés dans le Var

Le premier cas autochtone de chikungunya, un virus transmis par le moustique-tigre, en 2017 a été signalé dans le Var. Une autre personne vivant dans le même quartier a ensuite été contaminée, entraînant la démoustication de la zone.

La rédaction d'Allo Docteurs
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 Le moustique-tigre doit son nom aux rayures blanches visibles sur son abdomen et ses pattes.
Le moustique-tigre doit son nom aux rayures blanches visibles sur son abdomen et ses pattes.

Le petit village du Cannet-des-Maures restera comme celui qui a subi les deux premiers cas autochtones de chikungunya de l’Hexagone en 2017. Le département du Var, où se situe la commune, a été placé en niveau 3 du plan national de lutte contre le moustique tigre.

L'Agence régionale de santé (ARS) Paca indiquait le 11 août que le premier cas concernait une personne résidant dans le Var et travaillant dans les Alpes-Maritimes. Le patient n'a pas voyagé en "zone contaminée" dans les quinze jours avant l'apparition des symptômes, ce qui a conduit l'ARS à affirmer qu'il s'agit d'un cas autochtone. "Son état de santé n'inspire aucune inquiétude", précise l'agence.

La deuxième personne atteinte est âgée de 67 ans selon Var Matin, et elle vivait dans le même quartier que la première. De quoi forcer l'Entente interdépartementale de démoustication (EID) à intervenir pour éviter la prolifération du moustique-tigre vecteur du  chikungunya. L'ARS Paca a également mis en place des campagnes d'information auprès des professionnels de santé de la région.

La région PACA est la plus touchée

Depuis janvier 2017, la région Paca est celle où le plus de cas suspectés d'arboviroses (zika, dengue, chikungunya, etc.) importées, soit 112 sur 289, ont été signalés, selon les statistiques compilées par Santé-Publique France. Seulement 15 cas de dengue ont en revanche été confirmés depuis le début de l'année, et aucun de chikiungunya ou de zika avant le 11 août.

Aedes albopictus, l’autre nom du moustique-tigre, prolifère dans les zones urbaines denses et les environnements péri-urbains. Ses larves se développent dans l’eau stagnante, et il faut donc régulièrement vider les sceaux et coupelles de jardin et vérifier le bon écoulement des eaux de pluie dans les gouttières pour éviter la propagation du moustique.

Pour prévenir la piqûre, le ministère conseille de s’appliquer des produits anti-moustique, de porter des vêtements amples et qui recouvrent la peau, de placer une moustiquaire au-dessus des bébés pendant leur sommeil, d’utiliser des diffuseurs d’insecticides à l’intérieur et de rester dans des endroits frais, climatisés, que les moustiques fuient. Si vous en apercevez un, prenez-le en photo et signalez-le sur le portail dédié.