Vincent Lambert subira des examens complémentaires sur Paris

EN BREF - Les experts chargés d'examiner le cas de Vincent Lambert - en état végétatif chronique depuis 5 ans - ont décidé du transfert du jeune homme sur Paris, afin de réaliser de nouveaux examens médicaux, selon le Conseil d'Etat.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Vincent Lambert subira des examens complémentaires sur Paris

"Les experts ont décidé de procéder à des examens complémentaires à la Pitié-Salpêtrière, dans le cadre de leurs missions", a précisé le Conseil d'Etat, interrogé par l'AFP. Depuis son accident de la route en 2008, Vincent Lambert, 38 ans, est hospitalisé au CHU de Reims.

Le Conseil d'Etat, qui avait été saisi du dossier, avait décidé le 14 février d'attendre les résultats d'une nouvelle expertise médicale pour rendre sa décision.

Trois spécialistes de neurosciences avaient été désignés le 26 février 2014 : Marie-Germaine Bousser, professeur émérite des universités, chef de service honoraire à l'hôpital Lariboisière de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), Lionel Naccache, professeur des universités-praticien hospitalier, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de l'AP-HP, et Jacques Luauté, professeur des universités-praticien hospitalier, chef de service à l'hôpital Henry Gabrielle du centre hospitalier universitaire de Lyon.

Ils ont pour mission de "décrire l'état clinique actuel de Vincent Lambert", "se prononcer sur le caractère irréversible des lésions cérébrales dont il souffre et sur le pronostic clinique", mais aussi "déterminer s'il est en mesure de communiquer, de quelque manière que ce soit, avec son entourage" et "apprécier l'existence éventuelle de signes manifestant une volonté d'interruption ou au contraire de prolongation du traitement qui le maintient en vie".

Leurs conclusions sont attendues d'ici à la fin d'avril et seront transmises aux parties pour que le débat contradictoire puisse avoir lieu.

En attendant de se prononcer définitivement sur ce cas, le Conseil d'Etat a déjà jugé que la loi Leonetti de 2005, qui proscrit l'acharnement thérapeutique, "s'applique à des patients, qui comme M. Vincent Lambert, ne sont pas en fin de vie" et "que l'alimentation et l'hydratation artificielle constituent, au sens de cette loi, un traitement qui peut être interrompu en cas d'obstination".

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