Maternités menacées : l'exemple de Saint-Girons

Dans un rapport publié le 23 janvier 2015, la Cour des comptes préconise de fermer treize maternités. Le nombre d'accouchements qu'elles pratiquent est jugé trop faible pour garantir la sécurité des futures mères et de leurs bébés. Exemple avec la maternité du Centre hospitalier Ariège-Couserans, située à Saint-Girons.

La rédaction d'Allo Docteurs
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La petite ville de Saint-Girons et ses vallées sont encaissées aux pieds des Pyrénées. Alors pour les 30.000 habitants de la région, le Centre hospitalier et sa maternité sont des services publics auxquels ils sont attachés.

La maternité compte deux salles de naissance, quatre lits et la Cour des comptes comptabilise 219 naissances annuelles, en dessous du seuil minimal d'activité de 300 accouchements par an fixé par décret en 1998 pour toutes les maternités. C'est pour cela que cet établissement est dans le viseur des Sages qui dénoncent le manque de visites de conformité depuis 2001. Pourtant, l'Agence régionale de santé (ARS) a renouvelé l'autorisation du service maternité et obstétrique en 2012, pour une durée de cinq ans.

La maternité bénéficie d'une dérogation depuis 2001, qui lui permet de rester ouverte par nécessité géographique à cause de l'éloignement. Mais pour la Cour des Comptes c'est la sécurité des patients au sein de ces petits établissements qui est en jeu... un argument réfuté par les médecins pour qui les grossesses à risques sont orientées en amont vers les maternités compétentes.

La prévention passe par la formation continue des médecins. Et face aux événements imprévus l'établissement  dispose de l'ensemble du personnel nécessaire.  Reste la question de la rentabilité...

En France, ces quarante dernières années deux maternités sur trois ont fermé leurs portes. Avec ce rapport, la Cour souhaite donc procéder à une nouvelle étape de restructuration.

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