Deuil d'un enfant : comment surmonter l'épreuve ?

Mon frère s'est noyé à 9 ans. J'avais sept ans et demi, mes parents se sont déchirés. Notre famille a explosé, ma mère s'est suicidée à 42 ans. Comment se dire les choses et surmonter les choses ensemble ? Les réponses avec le Dr Christophe Fauré, psychiatre, psychothérapeute.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

"Beaucoup de couples qui ont perdu de jeunes enfants voire des petits bébés viennent en consultation. Il est essentiel que les deux parents acceptent de venir pour qu'ils puissent vraiment cheminer ensemble car c'est parfois le seul endroit où ils peuvent se dire des choses, parfois même des reproches, des accusations. Cela permet d'amortir les choses parce qu'une tierce personne est présente. Mais clairement le chemin à deux est essentiel. Cela permet souvent au couple d'éviter de se séparer.

"Il y a une idée complètement fausse qui dit que la mort de l'enfant va précipiter la rupture. S'il y a rupture, c'est que la mort de l'enfant vient élargir des brèches préexistantes mais ce n'est pas le décès de l'enfant qui provoque cela. Il est important de cheminer ensemble car le deuil crée un tel sentiment de solitude que même parfois si on est collé avec son compagnon ou sa compagne, on a l'impression d'être seul. Or ce vécu est normal. C'est vraiment la dynamique propre du deuil d'être dans cette solitude, il est donc important de cheminer ensemble et d'avancer ensemble main dans la main.

"Il faut un soutien mutuel. Quand l'un est à le moral au plus bas, l'autre est plus en haut... C'est un vrai accompagnement. Et une des souffrances des parents en deuil, c'est que parfois les parents n'arrivent pas à se parler, ils vivent chacun de leur côté leurs souffrances sans qu'il y ait de communication. Dans ce cas, les groupes de parole ou une aide psy peuvent aider mais malheureusement peu y ont recours."

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