Centres de santé : utiles mais mal gérés

Les centres de santé ont une utilité sanitaire et sociale "réelle", mais ils sont "financièrement fragiles", c'est la conclusion d'un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Les experts préconisent donc de revoir la gestion de ces centres.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le gouvernement veut pousser les médecins libéraux à se regrouper en communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), décision que beaucoup ne voient pas d’un bon œil.
Le gouvernement veut pousser les médecins libéraux à se regrouper en communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), décision que beaucoup ne voient pas d’un bon œil.

On compte 1.220 centres de santé en France, ils sont communaux, associatifs ou mutualistes. Un tiers de ces centres propose des soins dentaires, un autre tiers offre des soins exclusivement infirmiers, le reste étant des centres médicaux polyvalents. Les rapporteurs de l'IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) dressent un bilan en demi-teinte des activités des centres de santé en France.

Un modèle fragile

En effet, si les centres de santé ont une réelle utilité, leur financement est fragile et leur avenir par là-même parfois menacé. Les soins réalisés par les centres de santé représentent 2,4% des dépenses de santé ambulatoires. Ils offrent des soins dans des quartiers de ville souvent désertés par les médecins libéraux et accueillent des populations parfois précaires. Le personnel de ces centres est salarié et le tiers-payant est accordé aux patients, ce qui leur évite d'avancer les frais. C'est ce modèle économique et ce mode de gestion qui doit être revu selon l'IGAS.

Une gestion à revoir

Une gestion qui passe selon les experts de l'IGAS par une augmentation des plages horaires des centres, et une meilleure gestion des plannings pour éviter l'absentéisme de leurs patients. Autre recommandation, une meilleure maîtrise des dépenses de personnel notamment administratif. L'IGAS recommande aussi de reporter sur l'Assurance Maladie, et les complémentaires santé, la coûteuse gestion du tiers-payant par les centres de santé et de lever quelques obstacles juridiques (participation à la permanence des soins, vacation des médecins libéraux).

L'IGAS propose enfin d'accorder aux centres des forfaits en fonction de critères de bonne gestion, d'instaurer un pilotage avec les Agences régionales de santé (ARS) et d'utiliser le futur observatoire des centres de santé pour créer une banque de données, des études de fond et une diffusion des bonnes pratiques.

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