Aliments ultra-transformés : comment le score NOVA peut vous aider à les éviter

Reconnaître les produits ultra-transformés peut parfois être difficile. Née de ce besoin, la classification NOVA permet d'y voir plus clair. Explications.

Abderrahim Bittame
Rédigé le
Alimentation équilibrée : ce qu'il faut savoir pour manger sainement
Allo Docteurs - Newen Digital

Près de 330. C'est le nombre d'additifs autorisés dans l'Union européenne selon la revue médicale indépendante Prescrire. Si certains permettent de limiter la dégradation des aliments et de prolonger leur conservation, la plupart sont surtout "cosmétiques". Que ce soit les colorants, les arômes, les gélifiants ou encore les exhausteurs de goût, ils ne servent qu'à rendre le produit plus attrayant pour le consommateur. Et malheureusement, cela se fait au détriment de notre santé.

Cancers, diabètes, dépression...

Pour avoir ces belles couleurs et textures, le tribut à payer est lourd. En effet, il a largement été démontré que les additifs contenus dans les produits transformés augmentent le risque de développer certaines maladies graves. 

Une synthèse d'études réalisée sur une cohorte de plus de 100 000 Français a démontré que la consommation de produits ultra-transformés augmentait le risque de développer des cancers, des maladies cardiovasculaires, des diabètes de type 2, de l'obésité, des symptômes dépressifs et même un risque de mortalité. Pour cette raison, plus un aliment est transformé, plus il faut l'éviter. Ainsi, la classification NOVA est l'outil idéal pour les identifier.

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Une classification en 4 niveaux

Les logo des quatre groupes NOVA

Le niveau de transformation d'un aliment n'est pas binaire, avec des produits qui ne seraient pas du tout transformés et d'autres qui le seraient complètement. Ainsi, même s'il n'existe pas de consensus sur une définition claire, la classification NOVA est celle qui est retenue dans différentes études épidémiologiques. Elle se divise en quatre groupes.

  • Groupe 1 : les aliments peu ou pas transformés
    Il s'agit des aliments naturels issus des plantes comme les graines, les fruits, les racines, ou issus des animaux comme les viandes, les poissons, les oeufs, le lait...
    Il peuvent subir certaines modifications comme le séchage, le broyage, le filtrage, la pasteurisation ou la congélation. Elles sont destinées à leur conservation, ou à les rendre comestibles mais il n'y a jamais d'ajout de sel, sucre, huiles ou autres ingrédients.
  • Groupe 2 : les ingrédients culinaires transformés 
    Ce sont des produits naturels ou dérivés de produits du groupe 1 comme les huiles, le beurre, le sucre, et le sel. Il sont transformés par des procédés industriels comme le pressage, le raffinage ou encore le passage à la centrifugeuse. Il servent surtout à assaisonner ou préparer les aliments du groupe 1.
  • Groupe 3 : les aliments transformés
    Issus d'une combinaisons des produits du groupe 1 et 2, il s'agit là des conserves de poisson, des fromages ou des pains fraîchement préparés par exemple. Leur transformation a pour but d'augmenter leur durée de conservation ou leurs qualités gustatives.
  • Groupe 4 : les aliments ultra-transformés
    C'est LA catégorie de produits à éviter absolument. On retrouve ici les boissons gazeuses, les snacks sucrés ou salés, les produits à base de viande reconstitués...
    En somme, ce sont des préparations qui contiennent peu ou pas d'aliments du groupe 1, mais plutôt des substances qui en sont extraites, dont certaines qui ne sont normalement pas utilisés dans les préparations culinaires.  

Si vous souhaitez connaître le niveau de transformation des aliments que vous achetez, vous pouvez télécharger l'application Open Food Facts. En scannant votre produit, vous connaîtrez son score NOVA, mais aussi son Nutriscore et son Green-Score, qui mesure son impact environnemental.