Espagne : la fin du droit à l'avortement ?

Le projet de loi du gouvernement Rajoy supprimant l'accès à '’avortement libre en Espagne a été approuvé par le Conseil des ministres le 20 décembre 2013.

La rédaction d'Allo Docteurs
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"De nombreuses femmes se retrouvent en difficultés pour avoir accès à un droit fondamental"
"De nombreuses femmes se retrouvent en difficultés pour avoir accès à un droit fondamental"

Le gouvernement espagnol a adopté vendredi 20 décembre  2013, en Conseil des ministres, un projet de loi qui supprime quasiment le droit à l'avortement libre. Désormais, l'avortement sera interdit sauf en cas de viol (ayant fait l’objet d’une plainte) et de "danger physique ou psychique" pour la femme, danger qui devra être évalué par deux médecins différents et étrangers à l’établissement pratiquant l’avortement.

Ce texte, qui a de fortes chances d'être adopté par le Parlement, où le Parti populaire au pouvoir est majoritaire, annulera de fait la loi de 2010 autorisant l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse et jusqu'à 22 semaines en cas de malformation du foetus.

Le chef du parti socialiste espagnol (PSOE) avait fustigé lundi le chef du gouvernement Mariano Rajoy qui a, selon lui, échangé la liberté des femmes contre "une poignée de voix d'extrême droite". De leur côté les associations féministes espagnoles considèrent ce projet de loi comme "un retour de 30 ans en arrière".

Pour les associations françaises de défense du droit à l'avortement (Le Mouvement pour le Planning familial d'Ile-de-France, le Planning Familial de Paris, l’Ancic, la Cadac et le collectif Tenon) qui manifestaient cet après-midi devant l'ambassade d'Espagne à Paris, "l’Espagne s’apprête à voter la loi la plus autoritaire et répressive à l’égard des droits des femmes depuis la fin de la dictature en Espagne. Un recul dramatique pour les droits et la santé sexuelle et reproductive des espagnoles, qui seront obligées de recourir à des avortements illégaux ou de partir à l’étranger."

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