Ch@t : Alcool, où en êtes-vous ?

Ch@t du 31 mai 2010 Avec les réponses du Dr Philippe Batel, psychiatre alcoologue et du Dr Laurent Karila, psychiatre addictologue.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les réponses du Dr Laurent Karila, psychiatre et addictologue

  • J'ai un ami très proche qui a 22 ans et qui a une conduite à risque, quantités phénoménales d'alcool 5/7 jours environ. J'ai tenté de lui faire passer un message mais il n'entend rien. Cela peut-il être un symptôme de dépression ?

Il existe probablement une dépression mais il faut la démasquer en consultation après avoir évalué les problèmes liés aux consommations d'alcool.

Cela ne se compte pas en nombre de verres mais plutôt si on n'arrive pas à s'empêcher de consommer, si on perd contrôle, s'il y a des conséquences négatives de la consommation et qu'on continue à consommer malgré tout.

  • Dois-je songer à me prendre en charge si, à chaque soirée arrosée (environ 1/semaine) je termine bourrée, ne peux cesser de pleurer et j'ai un comportement de fugue à ce moment-là ?

Oui prenez rendez-vous avec un spécialiste de la question qu'il évalue précisément votre situation clinique et voit avec vous ce qui est le mieux.

  • Malgré un coma éthylique l'an passé, mon neveu refuse de prendre conscience des dangers de sa conduite par rapport à l'alcool, que faire ?

Il faut essayer de le sensibiliser via son médecin traitant.

  • Mon fils après avoir arrêté sa dépendance au cannabis a déplacé sa dépendance en buvant 3 à 5 bières de 4 degrés par jour quand je lui en parle gentiment il se fâche il est très têtu, que faire malgré le fait que je lui aie exposé le risque de l'alcool  ?

L'adresser à la personne qui a géré sa dépendance au cannabis.

  • Je bois environ 2 bouteilles de vin par jour mais pas tous les jours, je n'en ressens pas le besoin mais je bois pour être calme, sans stress et j'arrive à suivre mes études plutôt bien ! Je n'ai pas le besoin d'alcool mais j'ai l'occasion de boire, j'ai 22 ans, suis-je addict ?

Prenez rendez-vous avec un spécialiste de l'addictologie pour avoir des informations et évaluer pourquoi vous consommer du vin pour calmer votre stress.

  • Combien de personnes en France souffrent de l'alcool ?

5 millions abusent de l'alcool.

  • Ces dégâts cérébraux sont-ils irréversibles ?

Il faut une évaluation neuropsychologique (mémoire, attention, concentration, prise de décision) et voir s'il y a eu des images du cerveau réalisées.

  • Deux apéritifs peuvent-ils nuire à la santé ?

Cela dépend de la quantité, des consommations autres associées et un jour d'abstinence est bien quand même.

  • Le "binge drinking" me permet de faire une sorte de reset dans mon cerveau, après une telle consommation (les jours suivants) je me sens comme libéré, je ne trouve pas de substitut à l'alcool pour obtenir cet effet utile pour un étudiant en prépa physique que je suis. Que faire ?

Essayez d'envisager un autre type de reset psychologique avec un spécialiste.

  • Est-il vrai qu'une personne dépendante de l'alcool ne peut réapprendre à boire en réajustant sa consommation ? L'arrêt total est-il obligatoire ?

Il semble important de viser l'abstinence totale lorsqu'on a déréglé son cerveau avec ce fléau neurobiologique qu'est l'addiction.

  • Quelle est l'action des traitements médicamenteux dans le cerveau ?

Ils permettent d'agir sur certains endroits déréglés par la consommation chronique d'alcool. Il faut les combiner à la thérapie.

  • Mon fils de 6 ans voit son grand-père alcoolique régulièrement. Comment en parler avec lui pour ne pas qu'il l'imite ?

Il faut être sincère avec lui et lui en parler avec des mots justes. Il n'y a aucune raison qu'il l'imite forcément.

  • En couple depuis 6 mois, mon compagnon et moi buvons chaque soir 2 à 3 verres de vin en moyenne au diner. En vacances chez mes parents, j'ai passé une semaine sans boire. J'ai trouvé ça plutôt difficile et je me suis sentie irritable. Qu'en pensez-vous ?

L'OMS dit que pour les femmes : 2 verres par jour avec un jour d'abstinence, c'est dans les normes. Essayez.

  • Je consomme 1 fois par semaine de l'alcool en masse (une soirée de 18h à 5h), j'ai souvent des trous noirs en fin de soirée. Je ressens en général les 2 jours qui suivent un petit mal-être. Je peux passer 1, 2 ou 3 semaines sans boire (d'ailleurs je ne bois jamais en dehors des soirées), suis-je addict ?

Allez parler de votre consommation avec un spécialiste qu'il évalue précisément la situation.

  • Qu'existe-t-il comme autre reset psychologique que l'alcool ?

Psychothérapie comportementale.

  • Mon beau-frère vient de comprendre qu'il a un problème face à l'alcool (à chaque soirée il finissait même en début de soirée sur le canapé à moitié endormi), il boit toujours mais il se contrôle sur la quantité et nous voyons tous le progrès qu'il a réalisé, comment le soutenir sur la durée ?

Se faire aider par un spécialiste.

  • Mon fils de 18 ans va passer son bac, la semaine dernière avec sa classe, ils ont eu une soirée très arrosée, avec impossibilité de se rendre en cours le lendemain, c'est la 1ère fois qu'il s'alcoolise en semaine mais le fait déjà le week-end avec d'autres amis. Faut-il sanctionner fortement cette attitude ?

Sanctionner fortement, non. Sensibiliser et prévenir via un médecin, oui.

  • Que faut-il faire quand la motivation, la volonté, et le reste ne marchent pas, que la personne refuse tout et met sa vie en danger ainsi que celle des autres ?

S'il y a danger, il faut passer par les modalités d'hospitalisation sous contrainte en psychiatrie et reprendre le programme de soins en addictologie.

  • Pourquoi le lendemain de soirée très alcoolisée, le mal de crâne disparaît après un nouveau verre d'alcool ?

C'est une idée reçue.

  • Pensez-vous qu'il n'est pas préférable de fumer un joint et de dormir quand l'envie d'alcool survient, n'est-ce pas plus approprié que 2 ou 3 oxazépam qui nous rendent addict de façon malheureusement très probante ?

Ni le joint ni l'oxazépam ne sont des traitements qui réduisent l'envie de consommer de l'alcool !

  • Pourquoi le lendemain de soirée très alcoolisée le mal de crâne disparait après un nouveau verre d'alcool ? Vous dites que c'est une idée reçue, mais ça m'est déjà arrivé, et à plusieurs amis aussi. Ce n'est donc pas une idée reçue ?!

Je m'explique, c'est ce que l'on appelle un fausse croyance qui peut entretenir le problème de consommation régulière d'alcool. Je vous conseille de vous hydrater (eau, sodas), avec de l'aspirine (si vous n'êtes pas allergique ou si ce n'est pas une contre-indication chez vous).

  • Psychanalyste, psychiatre, psychologue, qui consulter pour parler de sa consommation ?

Médecin spécialisé en alcoologie ou en addictologie.

  • Quels genres de troubles psychiques peuvent survenir suite à l'abus d'alcool

Abus ou dépendance.

  • Comment faire prendre conscience à quelqu'un qu'il a des problèmes avec l'alcool ?

Question très complexe. Est-ce que son médecin traitant l'a déjà évoqué avec lui ?

  • Mon neveu de 42 ans est addict (bouteille de rosé au réveil et bières jusqu'au petit matin.) J'ai entendu parler du baclofène. Produit miracle ? Peut-il être prescrit par un généraliste ?

Le baclofène doit s'inscrire dans un programme de soins très structuré. Cependant, chaque médecin est responsable de ses prescriptions.

  • Est-ce que le méprobamate est un médicament qui peut m'aider à arrêter de boire ? Sans que vous me répondiez d'aller voir un psy ?

Non ce médicament n'est pas indiqué.

  • Comment passe-t-on de l'ivresse au coma ? Peut-on se rendre compte soi-même qu'on est tout près du danger ?

C'est lié à l'alcoolémie avec des différences importantes d'un individu à l'autre.

  • Le problème d'alcool chez le jeune ne vient-il pas d'un problème de la société ? Aujourd'hui les jeunes fument plus tôt, ont des rapports sexuels plus tôt, donc l'alcool est un peu dans le même sens ?

Le facteur environnemental n'est qu'une partie de l'équation à trois inconnues de l'addiction.

  • Ne rechercher que les effets de l'alcool et ne pas l'apprécier, c'est paradoxal mais c'est le rare moyen pour certains de sortir de la timidité et d'intégrer un groupe d'amis !

Il faut alors aider la personne pour cette timidité maladive.

Oui : dépression, crises d'angoisse, exacerbation d'autres maladies psychiatriques ne pas oublier les autres addictions associées.

  • Quels sont les signes de manque, et au bout de combien de temps apparaissent-ils ?

Tremblements, sueurs, pâleurs, douleurs abdominales, crampes, risque de crise d'épilepsie...

Les réponses du Dr Philippe Batel, addictologue, alcoologue, psychiatre

  • De nombreux comas éthylique pendant l’adolescence peuvent-ils entraîner quelques années plus tard des lésions cérébrales ?

Oui. Et même dès l'adolescence. Des chercheurs ont récemment montré une souffrance cérébrale des adolescents pratiquants le binge drinking. Les dégâts à long terme sont ceux de l'alcoolisation chronique : détérioration des substances blanche et grise.

  • Comment limiter sa consommation d’alcool lorsque tous nos amis consomment beaucoup à chaque soirée. Comment faire pour continuer à s’amuser lorsqu’ils sont tous défoncés à l’alcool ? Je ne veux pas perdre mes amis...

Oui, c’est en effet difficile de se distinguer des autres. Cet effet "masse" pour appartenir à un groupe est même un facteur important de ce mode d'alcoolisation. Ma recommandation serait de vous affirmer différent et de quitter le groupe quand l'ambiance tourne en fin de soirée.

  • Est-ce qu’une consommation excessive d’alcool au cours de l’adolescence pendant plus de 10 ans, avec un sevrage ensuite, pourrait entraîner plusieurs années plus tard, des troubles de la mémoire ?

Oui, les dégâts cérébraux peuvent entrainer des troubles de la mémoire, notamment immédiate. Mais beaucoup d'autres facteurs peuvent intervenir, notamment la consommation de "calmants" qui y est souvent associée.

  • Pourquoi ne prend-t-on pas en charge les enfants de parents malades alcooliques : fille d'alcoolique, j'ai toujours eu à me battre avec ces épisodes d’alcoolisation aiguë ?

Vous avez un million de fois raison. On ne fait pas assez pour accompagner les enfants de nos patients alcooliques qui sont dans une vraie souffrance et présente une vulnérabilité importante de développer eux-mêmes des troubles de l'alcoolisation.

  • Mon frère a 21 ans et prend souvent de l'alcool, il devient assez agressif, ma mère et moi ne savons plus quoi faire pour lui faire prendre conscience, même sa petite amie n’en vient pas à bout. Il boit très régulièrement et il est très souvent avec ses copains.

Maintenez le dialogue avec lui. Ne lui parlez pas quand il est ivre mais quand il ne boit pas ou n'a pas trop bu, dites-lui avant tout que vous êtes inquiets pour lui. Ne perdez cependant pas de vue que vous avez vos propres limites pour supporter cela et dites-le lui. Vous trouverez d'autres aides sur le site Alcool Info Service.

  • Quand ma mère était enceinte de moi elle buvait régulièrement une bière avec un pourcentage d’alcool supérieur à 5. Est-ce que ce comportement a pu avoir des influences sur le développement du fœtus ?

On recommande aujourd'hui une abstinence au cours de la grossesse. Cependant, les études montrent que l'impact sur l'enfant à naitre existe dès deux verres en moyennes par jour et est important au-delà de 7.

  • Mon père est alcoolique, et je bois moi-même beaucoup en soirée. Mais j’ai 20 ans, je suis une fille, et j’en ai honte, alors je ne suis pas du tout prête à aller voir un spécialiste, je ne le ferai pas. Que faire alors ?

Je comprends qu'il soit difficile de consulter. On se représente souvent cette démarche comme humiliante, c'est pourtant bien le contraire, un acte de courage et de loyauté avec soi-même. Mon conseil serait de consulter votre généraliste, d'en parler à deux personnes de confiance autour de vous et de continuer à vous tenir informée. Deux autres pistes : Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7.

  • Comment forcer une alcoolique à se faire aider en faisant une cure, après échec de rendez-vous avec une alcoologue ?

En changeant de façon de faire et de stratégie. Pour cela, rejoignez un groupe "entourage" (Alanon ou autre). Ils vous donneront des conseils. Vous pouvez aussi consulter la rubrique Entourage de Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7.

  • Aujourd’hui je ne bois plus au quotidien et ne fume plus de drogue car j’avais des tics vocaux de plus en plus présents. Malgré tout il m’arrive de boire un peu en soirée (bière uniquement) et les tics reviennent les jours suivants. Est-ce un phénomène connu et y a-t-il un traitement ?

Oui, c’est un phénomène connu et il y a des traitements psychologiques et éventuellement pharmacologiques. Consultez un psychiatre.

  • J’ai 52 ans et j’ai beaucoup de mal à résister à l’alcool. De plus quand je bois, c’est avec excès. Que faire ? Y a-t-il des médicaments ? A quoi est-ce dû ?

Il existe de multiples causes pour expliquer pourquoi on dérape sur sa consommation. Oui, il y a des traitements, notamment médicamenteux pour vous y aider. Je vous conseille de rencontrer un addictologue. Vous trouverez l'adresse de celui le plus proche de chez vous, ici : Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7.

  • Comment expliquez-vous ces comportements d’alcoolisation en masse ? Ne pensez-vous pas qu’il s’agit d’une nouvelle utilisation de l’alcool ? Tout comme le bang pour le haschich.

Oui, à l'évidence, l'alcool est utilisé comme une drogue dans ces comportements. Une drogue financièrement accessible, licite pour les majeurs.

  • Que faire quand un proche qui boit beaucoup refuse d’aller voir un médecin ?

Se faire aider et accompagner pour aider l'autre et changer de stratégie, vous trouverez de l'aide à la rubrique Entourage de Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7.

  • Mon fils rentre de fête souvent très alcoolisé, jusqu’à rester coinçé au WC une heure voire deux. La discussion, avec lui, sur le sujet, est très difficile, voire impossible. Le lendemain il a la gueule de bois, cela ne l’empêche pas de recommencer à la prochaine fête. Que faire ?

Continuez à maintenir le dialogue, surtout quand il n'est pas alcoolisé. N’exigez de lui aucune promesse d'arrêt ou de demande d'aide. Continuez de lui parler de votre inquiétude et du plaisir et/ou de l'envie qu'il a de consommer.

  • Comment se retenir de consommer de l’alcool uniquement pour se saouler, sans consommer à côté ou plus que modérément ?

Une règle simple, un verre d'eau entre chaque verre d'alcool est un excellent moyen. D’autres comme ne sortir qu'avec l'argent suffisant pour 3 verres, la fixation d'une quantité-seuil et d'une heure de retour, aide aussi.

  • Comment contraindre une personne de 55 ans qui boit chaque jour avec excès ? Je suis sa fille et je ne vois vraiment pas comment faire. On m’a conseillé de le mettre sous ma tutelle mais c’est mon père, et même si ces techniques marchent, il m’en voudra à vie et nos rapports ne s’arrangeront pas.

Pour aider, il faut soi-même se faire accompagner. Consultez la rubrique entourage du site Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7. Pour la tutelle, si sa vie sociale, économique ou juridique est en danger à cause de l'alcool, une tutelle est salutaire et n'apportera que des bénéfices et de la protection pour lui. Il peut même plus tard vous en remercier.

  • Pourquoi la cure de désintoxication n'oblige pas la personne à rester jusqu'au bout ? Et l'autre alternative : psychiatrie où là il faut une crise de délirium. Je demande ça car c'est impossible de sauver un alcoolique malgré lui. Comment faire ?

Oui, il faut renoncer à sauver quelqu'un malgré lui. C'est non seulement d'une grande sagesse et humilité mais c'est sans doute la clef du changement pour celui qui est malade. On n'oblige pas les patients à rester car les "cures" (mot moyen-âgeux) ne sont ni la panacée ni l'unique traitement de l'alcoolo-dépendance. Lorsqu'un patient boit au cours d'une cure ou s'en va, c'est qu'il n'était pas prêt. Des entretiens réguliers avec un alcoologue peuvent lui permettre de progresser dans ce changement.

  • Comment aider un alcoolique qui ne veut pas le reconnaitre et ne se considère donc pas malade ?

En se faisant soi-même aider pour changer de stratégie, vous trouverez l'adresse de groupe d'entourage dans la rubrique appropriée du site Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7.

  • Que donner à un jeune à son retour de soirée ? Une boisson plutôt sucrée (cf problème de sucre dans le sang) ?

L'hydratation est importante. La boisson sucrée n'a d'intérêt que si le sujet n'a pas mangé depuis longtemps. Dans tous les cas, ne jamais faire boire avant un retour à un bon niveau de conscience.

Une étude récente semble le démonter. Attention aux contre-indications de l'aspirine.

  • Le problème, c'est que je n'ai jamais vu mon père non alcoolisé et que je ne peux plus lui faire confiance car nous ne pouvons pas avoir une  conversation sans nous énerver. Je me suis déjà renseigné et j'ai fourni ces informations à mon père mais il ne fait rien pour essayer d'améliorer les choses.

Ne lâchez pas l'affaire. Rejoignez vite les Alanon ou un groupe d'entourage.

  • Quels sont les dangers à long terme d'une alcoolisation occasionnelle sans globalement dépasser les 21 verres hebdomadaires pour un homme ?

Si les 21 verres sont repartis avec plus de 5 verres en une seule occasion par semaine, les risques sont de développer à long terme une vraie dépendance à l'alcool et à d'autres produits.

  • Il a déjà cassé deux voitures à cause de l'alcool et a eu un retrait de permis. Nous avons l'impression qu'il s'en moque complètement et quand on essaye d'en parler avec lui, il écoute mais c'est tout. Ses copains le mettent régulièrement au lit parce qu'il n'en peut plus lui-même.

Ne vous découragez pas, les infos, lorsqu'elles sont apportées sans culpabilisation, finissent par avoir un impact.

  • Je ne peux plus supporter l'alcool dans mon entourage. Comment continuer à les aider et moi à ne plus subir ?

Faites vous aider, rejoignez un groupe entourage. Vous trouverez leur adresse sur le site Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7.

  • Je connais bien Monsieur Batel qui m'a traité à Beaujon pour le même problème d'alcoolisme dont ma mère, mon fils et moi sommes atteints. La génétique est-elle responsable ?

Elle peut mais n'agirait que dans 45 % de la cause.

  • Mon conjoint consomme beaucoup d'alcool, je ne sais pas comment l'aider à arrêter. J'ai tout essayé, du dialogue à la menace, rien n'y fait. Que faire ?

Rejoignez un groupe entourage, ça va vous aider, vous trouverez l'adresse du plus proche de chez vous sur le site Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7. Courage !

  • En tant que jeune ne supportant pas le goût de l'alcool, quelle est d'après vous la meilleure approche face à des amis pour qui l'alcool est un compagnon obligé d'une soirée réussie ? Je veux dire... Comment se positionner sans avoir l'air d'un grand rabat-joie ?

S'affirmer, leur montrer que vous êtes capable de vous amuser sans boire ni prendre de la coke. Ne les jugez pas, restez un recours.

  • Mon fils de 35 ans a le profil d'adolescent comme présenté dans votre émission : il se défonce à l'alcool lorsqu'il est déprimé. Parfois il consulte, se soigne, fait du sport, s'abstient, puis rechute. Il est très conscient du problème, nous en parlons ouvertement mais il m'inquiète énormément.

Je comprends. C'est bien qu'il consulte. Ne lâchez pas l'affaire, ça peut prendre beaucoup de temps pour changer, courage.

  • J'aime l'alcool festif, je me sens tellement bien que je n'arrive pas toujours à me freiner et le lendemain je culpabilise. Que faire ?

Arrêtez de culpabiliser, évoquez vos inquiétudes à votre médecin traitant. Si les symptômes persistent, consultez un addictologue: Rejoignez un groupe entourage, ça va vous aider, vous trouverez l'adresse du plus proche de chez vous sur le site Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7. Courage !

  • Si je peux me permettre, je suis d'accord avec vous, rien ne vaut un spécialiste mais une rencontre entre deux êtres humains qui fonctionne est rare mais cela peut être très bénéfique, non ? Ca prend tellement de paramètres en compte !

Oui mais justement, cette alchimie de la relation ne dépend pas toujours de la compétence addictologique de l'interlocuteur.

  • Cette addiction est un vrai cercle vicieux puisqu'il ne se fatigue plus pour travailler. Il n'a plus d'amis et dit qu'il ne veut pas rester chez nous car il ne se sent pas chez lui alors il préfère "comater" dans sa voiture. Je ne sais plus quoi faire.

Ne lâchez pas l'affaire ! J'ai vu des malades extrêmement graves changer.

  • Je consomme de l'alcool le weekend (7 à 8 verres de bières) et parfois seul en semaine 3 verres le soir. Je ne perds jamais le contrôle mais je ne peux m'empêcher de consommer. Comment puis-je faire pour arrêter ?

Commencez par tenter de passer 3 week-end consécutifs sans boire. Si vous n'y arrivez pas, consultez, il n'est pas sur qu'on vous propose d'arrêter mais de limiter votre consommation. Consultez un alcoologue, pour le trouver : Rejoignez un groupe entourage, ça va vous aider, vous trouverez l'adresse du plus proche de chez vous sur le site Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7jours/7. Courage !

  • Mon fils s’alcoolise souvent le week-end. Il est indépendant financièrement. Je lui dis de faire attention mais il ne semble pas prendre en compte mon désarroi. Que lui dire ?

Que vous vous inquiétez, légitimement.

  • Grâce à votre émission, j'ai pris la décision d'arrêter, enfin, d'essayer d'arrêter de boire. J'ai lu votre chat et la vie vaut le coup d'être vécue même invalide... Merci à tous (je tiens toujours mes promesses).

Bravo, courage et bien à vous.

  • Le matin je me réveille, je tremble, je ressens un manque, je souffre atrocement et l’alcool excessif me rend un peu mieux. Cependant pourrais-je tenir longtemps ? J’ai 41 ans et je bois vraiment depuis 2000. J’ai essayé le sevrage mais à cause de la douleur, je retombe.

Cherchez de l'aide, consultez. Pour trouver l'adresse de l'alcoologue le plus prés de chez vous : Rejoignez un groupe entourage, ça va vous aider. Vous trouverez l'adresse du plus proche de chez vous sur le site Alcool Info Service ou appelez Ecoute alcool au 0 811 91 30 30 (coût d'un appel local depuis un poste fixe) de 14h à 2h, 7 jours/7. Courage !

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