Une chirurgienne condamnée pour avoir amputé la mauvaise jambe

Elle avait opéré la jambe droite d’un homme de 82 ans, au lieu de la gauche. Elle ne s'était rendue compte de son erreur que deux jours après l’amputation.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration  —  Shutterstock

Une “erreur humaine”. C’est ce qu’a plaidé une chirurgienne autrichienne de 43 ans, reconnue coupable de "blessure par négligence grave", après avoir amputé la mauvaise jambe de son patient. La chirurgienne dénonçait une faille dans la chaîne de contrôle en bloc opératoire.

En mai dernier, dans la clinique de Freistadt, la chirurgienne avait marqué la jambe droite du patient de 82 ans au lieu de la gauche. L’erreur n’est remarquée que deux jours  plus tard, lors du changement des bandages.

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Le patient est décédé entre-temps

Le tribunal a infligé une amende de 2 700 euros à la médecin, dont la moitié avec sursis. Il a aussi accordé  5000 euros de dommages et intérêts à la veuve du patient, décédé entre-temps, qui s'était constituée partie civile. La chirurgienne a depuis changé de clinique et peut encore faire appel du jugement. La direction de l'établissement a fait savoir dans un communiqué que "les causes et les circonstances de cette erreur médicale avaient été analysées avec précision". 

En France, une check-list est obligatoire dans tous les blocs opératoires depuis 2010. Celle-ci comporte onze critères qui doivent être vérifiés avant et après toutes opérations chirurgicales. En 2017, un enfant de 18 mois avait pourtant été opéré "du mauvais côté" au CHU de Reims. La liste a ensuite été réactualisée un an plus tard, afin de vérifier en équipe les éléments indispensables pour une bonne prise en charge des patients.

 La check-list a du mal à s'imposer dans les blocs opératoires (sujet du 9 mars 2016).
La check-list a du mal à s'imposer dans les blocs opératoires (sujet du 9 mars 2016).  —  Magazine de la Santé