Le Planning familial s’inquiète de la baisse des subventions

Plusieurs antennes départementales du planning familial dénoncent d’importantes baisses des subventions en Auvergne-Rhône-Alpes pour 2019.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le Planning familial s’inquiète de la baisse des subventions
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Le Planning familial du Rhône lourdement impacté

30% en moins de subventions de l’Etat, versée par la direction régionale aux droits des femmes et à l'égalité (DRDFE). Dans le Rhône, l’association a découvert cette importante baisse et s’en inquiète car les conséquences sont importantes. Cette diminution représente 43 438 euros pour une année, l’équivalent d’un poste à temps plein selon le Planning familial 69.

Fanny Lelong, chargée de développement associatif au Planning familial 69 a expliqué à nos confrères de France Inter : « Si ce qui est annoncé est maintenu pour cette année et les années à venir, nous allons être obligés d'arrêter des partenariats avec des établissements scolaires »

Les actions de prévention et d'éducation à la sexualité dans les établissements scolaires ne sont pas les seules à être impactées par cette baisse cela concerne aussi les centres d'hébergement pour personnes en situation de handicap. Dans plusieurs départements, elle permet aussi de financer l'accueil de femmes victimes de violences ou souhaitant avoir recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Baisse générale de 10% sur l’ensemble de la région

De manière générale tous les départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes, sont concernés par baisse. En Haute-Loire, en Isère, en Ardèche ou encore dans le Cantal, perdent en moyenne 10% de subventions, sans garanties pour les années suivantes.

Françoise Laurant, présidente régionale du Planning familial constate : "Notre région est fortement frappée : on nous a prévenus qu'on risquait d'avoir une baisse de 50 à 60% sur 10 ans. (…) Il y a des régions qui vont voir leur financement baisser fortement et de façon durable pour essayer de faire que dans d'autres régions il puisse y avoir des actions" (source France Inter).

Bataille de chiffres

Le 3 septembre prochain, Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, organise un « Grenelle » consacré  à la lutte contre les violences conjugales et a annoncé une hausse de 25% pour les crédits alloués à la lutte contre les violences envers les femmes dans la région Auvergne Rhône-Alpes, pour un budget régional de 2,7 millions d'euros. 

Des chiffres contestés par le Planning familial. Selon Françoise Laurant, présidente régionale du Planning familial, ces crédits représentent une enveloppe globale dans laquelle sont intégrées les subventions dédiées aux actions éducatives. 

Pour ces dernières, le budget ne s'élève, selon elle, qu'à 2,8 millions pour tout le pays. Un budget qui ne correspond pas à la réalité du terrain et de la nécessité des actions de prévention « sur le terrain, on voit qu’il y a encore une grande méconnaissance du corps, des notions de consentement. On est sur des représentions sexistes encore très fortes. Sur ces choses, on est obligé de continuer à travailler. » (source France Inter).