PIP : Jean-Claude Mas mis en examen pour « blessures involontaires »

Le fondateur de la société Poly Implant Prothèse (PIP) a été mis en examen pour "blessures involontaires". Placé en garde à vue la veille, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
PIP : Jean-Claude Mas mis en examen pour « blessures involontaires »

Jean-Claude Mas a l'interdiction de quitter le territoire français et devra verser une caution de 100 000 euros dans un délai de un an. Il ne devra pas non plus rencontrer d'anciens salariés de l'entreprise. 

Le patron de la société d'implants mammaires PIP a été interpellé jeudi 26 janvier 2012, à sa résidence de Six-Fours (Var), et placé en garde à vue dans les locaux de la section de recherche de la gendarmerie, avant d'être transféré vers 21 heures au palais de justice de Marseille.

Il l'a quitté après une audition de près de trois heures par la juge Annaïck Le Goff en charge de l'instruction ouverte le 8 décembre 2011, pour "blessures et homicides involontaires".

De source proche de l'enquête, la magistrate ne l'a pas mis en examen du chef d'homicide involontaire car "on ne peut pour l'instant démontrer un lien de causalité" entre la rupture des implants mammaires et le décès de plusieurs porteuses de prothèses PIP.

Claude Couty, ex-président du directoire de la société, a également été placé en garde à vue et devait être présenté au juge pour une probable mise en examen.

De 400 000 à 500 000 femmes seraient porteuses d'implants PIP dans le monde, ce qui a donné un caractère international à ce scandale sanitaire. En France, vingt cas de cancers ont été signalés chez des porteuses de prothèses PIP, selon le dernier bilan de l'Autorité française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Le gouvernement a recommandé le retrait de ces implants aux 30 000 porteuses de prothèses PIP en France.

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