Fermeture d'une unité des urgences de Bordeaux à cause des arrêts maladie

L’unité d’hospitalisation d’urgence de l’hôpital Saint-André à Bordeaux a été fermée car plus de la moitié des aides-soignantes et infirmières sont en arrêt-maladie. En grève depuis un mois, le personnel souffre d’un sous-effectif.

La rédaction d'Allo Docteurs
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L'hôpital Saint-André, à Bordeaux.
L'hôpital Saint-André, à Bordeaux.  —  Crédits Photo : Wikimedia Commons / Symac

Trop d’arrêts maladies parmi le personnel des urgences. L'unité d'hospitalisation d'urgence de l'hôpital Saint-André à Bordeaux a été fermée ce 13 juin 2019 alors que plus de la moitié des aides-soignantes et infirmières des urgences étaient en arrêt-maladie, a appris l’AFP auprès du CHU de la ville. L'accueil des urgences reste cependant opérationnel, précise un communiqué du CHU de Bordeaux, dont l'hôpital Saint-André est l'un des trois sites.

Un "sous-effectif quasi quotidien"

Plus de la moitié des aides-soignantes et infirmières des urgences de Saint-André, en grève depuis un mois, n'assurent pas leur travail "pour raisons de santé", avait annoncé mercredi le collectif Inter-Urgences, dénonçant un "sous-effectif quasi quotidien".
Dans son communiqué, le CHU assure jeudi que la direction générale a fait des propositions "sur des renforts d’effectifs".

80 services d’urgences en grève en France

Un mouvement de grève des personnels paramédicaux a en effet démarré il y a près de trois mois pour dénoncer notamment le manque de moyens face au nombre accru de patients qu'ils accueillent. Ce mouvement touche près de 80 services partout en France, selon le collectif Inter-Urgences.

Plusieurs membres du personnel des hôpitaux parisiens de Saint-Antoine et de Lariboisière se sont également mis en arrêt maladie au cours des dernières semaines.

Le 6 juin dernier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn reconnaissait que les urgences étaient "en souffrance". Elle a de fait annoncé plusieurs propositions à l’occasion du congrès annuel des urgentistes, dont le lancement d’une mission de "refondation" des services d’urgences et un soutien financier aux établissements connaissant des surcroîts d’activité.