Homéo ou Haribo ? La bataille des pro et des anti-homéopathie fait rage

Les partisans de l’homéopathie lancent la campagne de mobilisation "Mon Homéo Mon Choix" pour maintenir son remboursement. Les opposants y répondent ironiquement par un mouvement parallèle baptisé "Mon Haribo Mon Choix".

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Homéo ou Haribo ? La bataille des pro et des anti-homéopathie fait rage

Faut-il ou non continuer à rembourser l’homéopathie ? Dans une déclaration commune publiée le 28 mars 2019, les Académies de médecine et de pharmacie recommandaient de cesser son remboursement "tant que la démonstration d'un service médical rendu suffisant n'en aura pas été apporté".

"Des attaques infondées et incompréhensibles"

La réaction des défenseurs de cette méthode ne s’est pas fait attendre. 18 acteurs de l’homéopathie, dont les trois fabricants des produits homéopathiques (Boiron, Weleda et Lehning), les sociétés savantes d’homéopathie, l’Association homéo patients France, le Collectif Safemed et les syndicats d’homéopathes ont lancé une campagne le 3 avril 2019 appelant à une mobilisation en faveur d’une poursuite du remboursement.

Dans leur communiqué commun, ces partisans dénoncent des "attaques infondées et incompréhensibles" contre l’homéopathie "depuis plusieurs mois" alors que cette solution apporte selon eux "une réponse sûre, globale et individualisée, à chaque patient, en complément des autres thérapeutiques."

Leur campagne appelle donc les Français convaincus par l’efficacité de ces produits - 74% de la population selon un sondage réalisé pour Weleda-Lehning-Boiron en Octobre 2018 - à s’engager à leur côté, en consultant le site internet MonHomeoMonChoix.fr, en signant la pétition mise en ligne sur ce même site et en envoyant une signature par SMS au 32 321.

Granules ou Dragibus, même combat

Mais de l’autre côté, les opposants à l’homéopathie ne reculent pas non plus, notamment les membres du Collectif FakeMed qui dénonce l’absence de preuve scientifique de l’efficacité de ces produits. Leur terrain de lutte idéal : Twitter, où ils ont choisi de lancer un mot-clé #MonHariboMonChoix pour parodier celui lancé par les pro-homéopathie. Car, selon eux, puisque l’homéopathie, au terme des immenses dilutions pratiquées lors de sa fabrication, ne se résume finalement plus qu'à quelques grammes de sucre, pourquoi ne pas rembourser d’autres confiseries ? Dragibus, Tagada, ou Croco, chacun y va de sa préférence.

 

 

 

 

 

 

Pendant que la lutte fait rage sur les réseaux sociaux, la Haute Autorité de Santé (HAS) travaille à évaluer l’efficacité et l’intérêt pour la santé publique de 1.200 spécialités homéopathiques. Elle devrait rendre son avis en juin prochain.