Prothèses mammaires PIP : Jean-Claude Mas en garde à vue

Le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP a été interpellé et placé en garde à vue, le 26 janvier 2012. Jean-Claude Masse se trouvait au domicile de sa compagne à Six-Fours, dans le Var. Il est visé par deux procédures judiciaires.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Prothèses mammaires PIP : Jean-Claude Mas en garde à vue

Cette interpellation s'est produite dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en décembre par le parquet de Marseille. Les investigations sont menées par les gendarmes de la section de recherches de Marseille et l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et la santé publique (Oclaesp).

Elle s'inscrit dans le cadre de l'"information judiciaire pour homicide et blessures involontaires", confiée à la juge d'instruction Annaïck Le Goff du pôle Santé de Marseille.

En France, vingt cas de cancers, dont seize du sein, ont été enregistrés chez des porteuses d'implants PIP sans qu'un lien de causalité ne soit établi. Il a ensuite été révélé que le silicone de ces prothèses contiendrait un additif pour carburants, le baysilone, un gel non conforme et destiné à un usage industriel. Ce produit est normalement utilisé dans l'industrie du caoutchouc. Il serait à l'origine de la rupture des prothèses chez plusieurs porteuses d'implants mammaires.

Claude Couty, qui occupait l'un des principaux postes de direction au sein de la société de prothèses mammaires PIP (Poly Implant Prothèse), a également été interpellé jeudi matin dans le Var et placé en garde à vue. M. Couty a été arrêté à son domicile de La Seyne-sur-Mer, où des perquisitions sont en cours.

Il était entré chez PIP en octobre 2003 comme directeur financier avant de devenir directeur général, puis président du directoire.

 De 400 000 à 500 000 femmes seraient porteuses d'implants PIP dans le monde, ce qui a donné un caractère international à ce scandale sanitaire.

Face aux risques de ruptures et d'irritations présentés par ces prothèses, les autorités ont recommandé aux 30 000 femmes concernées de se faire retirer ces implants.

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