Méningite mal diagnostiquée : un médecin mis en examen pour homicide involontaire

Un médecin a été mis en examen pour homicide involotaire. En 2019, à l'hôpital pédiatrique Lenval de Nice, il passe à côté d'un diagnostic de méningite d'une lycéenne venue consulter aux urgences.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Méningite mal diagnostiquée : un médecin mis en examen pour homicide involontaire
Crédits Photo : Creative Commons / Microman12345

"Début février, un médecin de Lenval a été mis en examen pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger", a précisé le 16 février à l'AFP le procureur de la République Xavier Bonhomme. Ce médecin est accusé d'avoir mal diagnostiqué une méningite.

L'information judiciaire avait été ouverte contre X le 14 août, deux mois après le décès de cette jeune fille de 17 ans scolarisée dans un établissement privé réputé de Nice, le lycée Sasserno. Elle était ressortie de l'hôpital en pensant souffrir d'une banale insolation, avant de s'effondrer le lendemain dans les bras de sa sœur aînée.

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A l'époque, l'hôpital de Lenval avait indiqué "avoir suivi la procédure classique de prise en charge", tandis que l'avocat de la famille déplorait que la victime n'ait été auscultée que par un interne. Cette institution hospitalière comptabilise près de 60.000 passages aux urgences par an, ce qui en fait le troisième service d'urgences pédiatriques de France,

Sollicité par l'AFP, l'hôpital a précisé que le médecin mis en examen ne faisait plus partie de ses effectifs à ce jour. Idem pour l'interne.

Une maladie mal connue

L'Agence régionale de santé avait annoncé le décès le 14 juin et des analyses réalisées au laboratoire Pasteur à Paris avaient confirmé "des traces d'une atteinte de type méningite, donc une maladie dont on connait la dangerosité et qui nécessite un comportement très précis de prise en charge, ce qui n'a pas été fait", avait indiqué le parquet à l'époque.

Ces dernières années, le collectif "Ensemble contre les méningites" a tiré la sonnette d'alarme et demandé aux autorités sanitaires de mieux informer le public et les médecins, recommandant de renforcer la formation initiale et continue des généralistes, comme des services d'urgence.

Quels symptômes ?

Les méningites débutent généralement par des symptômes non-spécifiques (fièvre, vomissements, apathie...) qui n'éveillent pas facilement la vigilance de la famille et des médecins. 

Les infections invasives à méningocoques sont mortelles dans un cas sur dix. Particulièrement virulentes et potentiellement contagieuses, elles ont touché 459 personnes en 2019, causant 55 décès et 24 cas de séquelles précoces, selon Santé publique France.