Bébés nés sans bras : une famille porte plainte

Des habitants de l’Ain ont déposé une plainte contre X pour "mise en danger de la vie d'autrui" le 19 août. La première dans le dossier des "bébés sans bras".

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Santé publique France a affirmé n'avoir isolé aucune cause commune pour l’Ain
Santé publique France a affirmé n'avoir isolé aucune cause commune pour l’Ain

"Nous souhaitons que des investigations approfondies soient conduites par un magistrat instructeur indépendant et spécialiste des questions sanitaires et environnementales", a indiqué le 19 août l’avocat Fabien Rajon. Ses clients, une famille de l’Ain, vient de porter plainte contre X pour "mise en danger de la vie d'autrui" après qu’un de ses enfants est né avec une malformation des bras [une agénésie transverse des membres supérieurs (ATMS), ndlr]. La plainte a été déposée au parquet de Marseille, dont le tribunal de grande instance dispose de l'un des deux pôles de santé publique.

"Des questions quant à l'impartialité des investigations"

Depuis 2000, une vingtaine d’enfants sont nés avec une ATMS dans l’Ain, dans le Morbihan et en Loire-Atlantique. Toutefois, en octobre, Santé publique France a affirmé n'avoir isolé aucune cause commune pour l’Ain, et ajouté qu'il n'y avait pas d'"excès de cas". Puis, en juillet, un comité d'experts a estimé que des investigations supplémentaires n’étaient pas nécessaires pour ce département. Cependant, plusieurs familles "se posent des questions quant à l'impartialité des investigations" d’après Me Fabien Rajon.

Le même comité, constitué de scientifiques de Santé publique France et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), a également enquêté dans le Morbihan et en Loire-Atlantique. Pour le département breton, il a recommandé de mener des investigations complémentaires, et, pour la Loire-Atlantique, il a indiqué vouloir attendre "la fin de l'année" pour achever le recensement des cas et statuer sur un éventuel "excès".