Ebola : des exercices de prise en charge des patients

Des exercices de prise en charge de faux patients atteints d'Ebola se sont déroulés cette fin de semaine dans les services d'urgence des hôpitaux français.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Dans toute la France, des hôpitaux réalisent des tests grandeur nature pour évaluer l'efficacité des dispositifs de prise en charge de cas potentiels d'infection au virus Ebola. Lundi 20 octobre, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait annoncé la tenue de tels "exercices grandeur nature" dans tous les Services d'aide médicale d'urgence (Samu) "dans les huit jours".

Jeudi, à l'hôpital Mercy de Metz, une journaliste annonçant "rentrer du Libéria" et affirmant "présenter des symptômes du virus", a ainsi pu constater le "sang-froid" du personnel hospitalier et "la bonne maîtrise de la procédure. Selon le docteur urgentiste François Braun, "l'agent d'accueil a très bien réagi, identifié le problème, pensé à désinfecter le comptoir sur laquelle la personne s'était accoudée".

"Un masque a tout de suite été donné à la personne, une infirmière a été appelée et s'est protégée avant de prendre la température et d'appeler le Samu", a-t-il ajouté.

Vendredi, à l'hôpital universitaire de Strasbourg, une patiente de 40 ans s'est présentée aux urgences de l'hôpital, affirmant avoir de la fièvre et revenir d'un séjour en Guinée, zone classée à risque. Après un interrogatoire détaillé, les personnels ont appliqué la procédure: placement de la patiente dans une chambre à l'isolement et en tenue de sécurité, tandis que les personnels revêtaient des combinaisons anti-infectieuses pour éviter tout risque de contagion.

Dans le même temps, un compte rendu de l'état de la malade, fait par l'équipe médicale du CHU, était adressé à l'Agence régionale de santé (ARS) et à l'Institut de veille sanitaire (InVS), pour valider un cas d'Ebola avec des symptômes de fièvre élevée.

Des prélèvements sanguins devaient ensuite être envoyés à Lyon au Centre de référence des fièvres hémorragiques, seul établissement en France en charge des analyses de cas d'Ebola.

"Tous les services des urgences doivent mettre en place une procédure qui permette d'évaluer le risque réel d'être confrontés à un cas de virus Ebola", a déclaré le chef du Service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Strasbourg, Yves Hansmann.

De tels exercices de simulation "sont habituels", a expliqué Fréderic Adnet, responsable du Samu 93 interrogé dans le Magazine de la Santé jeudi 23 octobre. "Ces exercices […] permettent non seulement de tester [les] dispositifs, mais également de les renforcer et de pouvoir voir s'il y a des failles."