Les moustiques tigres représentent “un risque sanitaire majeur”

Des députés alertent sur les conséquences de la propagation du moustique tigre sur le territoire. Une commission d’enquête propose un plan de lutte contre leur prolifération.  

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le moustique-tigre doit son nom aux rayures blanches visibles sur son abdomen et ses pattes.
Le moustique-tigre doit son nom aux rayures blanches visibles sur son abdomen et ses pattes.

En France métropolitaine, le moustique tigre n’est arrivé qu’en 2004. 16 ans plus tard, Aedes albopictus  est présent dans 58 départements sur les 96 que compte l’hexagone. Aucun territoire n’est aujourd’hui à l’abri de l’implantation de cette espèce invasive. Tel est le constat établi le 28 juillet par une commission d’enquête à l’Assemblée Nationale. 

Limiter l'impact sur notre santé

Parce qu’ils sont vecteurs de maladie comme le Zika, le Chikungunya ou la dengue, les moustiques tigres ou Aedes, “vont représenter un risque sanitaire majeur sur l’ensemble du territoire lors des prochaines décennies”. Il y a donc urgence selon la rapporteur Ramlati Ali à limiter l’impact de ces maladies sur notre santé. 

La commission soumet donc 46 propositions en vue de remettre à plat le cadre institutionnel pour lutter contre la prolifération du moustique tigre, et mettre en place une politique de prévention.  

Limiter la prolifération des moustiques

Parmi les actions proposées, le rapport déconseille les pulvérisations massives d’insecticides. La deltamethrine est aujourd’hui “la seule substance dont disposent les pouvoirs publics pour lutter, à court terme, contre les moustiques Aedes sur un lieu donné", selon le rapport. Si ce produit demeure donc indispensable, son usage peut aussi "augmenter le risque d’apparition d’une résistance au produit chez les moustiques”. La commission appelle donc à diversifier les molécules. 

Sur le terrain, le rapport préconise des campagnes d’information pour inciter les populations à la pratique de gestes simples visant à limiter la prolifération des moustiques. Ainsi que la mise en place d’un “plan régional de prévention contre le développement de gîtes larvaires”. 

La commission d’enquête espère maintenant que ses propositions seront présentées aux députés de l’Assemblée nationale. Si le texte est voté, la rapporteur et député LREM de Mayotte Ramlati Ali, ambitionne de faire des agences régionales de santé, “les chefs d’orchestre de la lutte anti-vectorielle" de cette politique de lutte contre les moustiques tigres.